Pourtant, la bataille était d’autant plus compliquée que le site espagnol était en concurrence avec d’autres usines d’Europe de l’Est favorisés par des coûts salariaux moindres. Il avait été notamment question de l’usine de Bratislava en Slovaquie, de celle de Gyor, en Hongrie mais aussi de celle d’Ingolstadt, en Allemagne. Les sources syndicales affirment, sur la foi d’un communiqué interne, que la construction du nouveau modèle représente un investissement de plus de 300 millions d’euros qui devrait être couvert par des aides publiques, venues d’une part du gouvernement régional catalan (à hauteur de 200 millions) et d’autre part du gouvernement central, via l’approbation par le conseil des ministres la semaine dernière d’un nouveau paquet d’aide à la compétitivité du secteur automobile. La production du nouveau Q3 commencera en février 2011 et permettra aussi de sauver 1500 postes de travail. Depuis des semaines, un interminable bras de fer opposait la direction du groupe allemand et les autorités catalanes qui tentaient de garantir la survie du site menacé par la baisse des ventes de la marque Seat. L’entreprise avait aussi exigé l’implication active des salariés et leur engagement de l’acceptation d’un gel des salaires durant deux ans. Cette exigence avait provoqué des tensions entre syndicats. Un référendum organisé en solitaire par l'UGT auprès des salariés avait majoritairement validé l’idée d’un an de gel de salaires (v. dépêche n°090321). Le groupe avait aussi mené en parallèle une âpre négociation avec les administrations régionales et locales sur le volume des subventions publiques. Ce long marchandage avait provoqué malaise et polémique en Catalogne où les cercles patronaux s’interrogeaient sur le bien fondé de subventionner de grosses entreprises étrangères comme Volkswagen, avec le risque ensuite de les voir plier bagage à moyen terme, alors que les PME locales sont étranglées par la difficulté pour obtenir des crédits.
te exigence avait provoqué des tensions entre syndicats. Un référendum organisé en solitaire par l’UGT auprès des salariés avait majoritairement validé l’idée d’un an de gel de salaires (v. dépêche n°090321). Le groupe avait aussi mené en parallèle une âpre négociation avec les administrations régionales et locales sur le volume des subventions publiques. Ce long marchandage avait provoqué malaise et polémique en Catalogne où les cercles patronaux s’interrogeaient sur le bien fondé de subventio
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