Le ministre du Travail, qui s’est exprimé à sa demande devant la commission parlementaire qui suit le pacte de Tolède, souhaite renégocier avec les partenaires sociaux un accord sur la redéfinition du système de retraites. Il a insisté sur le fait que, contrairement à certains de ses homologues européens, il n’est pas, pour l’instant, favorable à l’idée de reculer l’âge de la retraite. Il se fixe comme objectif de faire que plus de salariés restent dans la vie active jusqu’à l’âge légal de la retraite. Il s’agit selon lui d’« en finir avec la culture des préretraites ». Même si le nombre de retraites anticipées a diminué ces dernières années, dans le contexte favorable d’une baisse généralisée et prolongée du chômage, cette réduction reste insuffisante selon lui. En Espagne, l’âge moyen de la retraite réelle oscille entre 62 et 63 ans, mais certaines entreprises poussent leurs salariés à se retirer entre 52 et 58 ans, bénéficiant de l’assurance chômage dans les premières années, puis du régime de préretraite à partir de 60 ans. Le ministre a insisté sur le coût élevé pour l’Etat de ces pratiques, alors que s’allonge l’espérance de vie. Il souligne aussi l’impact socialement négatif de cet abandon précoce du marché du travail, qui suppose l’appauvrissement du capital de connaissance au sein de l’entreprise. C’est pourquoi il souhaite que le Pacte de Tolède réformé limite strictement le recours à la préretraite aux secteurs en crise et à des circonstances très précises.
Le ministre du Travail, Celestino Corbacho, envisage dans un premier temps de restreindre les possibilités de retraite anticipée plutôt que de reculer l’âge de départ à la retraite. C’est l’un des axes principaux de la réforme de la sécurité sociale et des retraites (Pacte de Tolède) qu’il se propose de négocier avec les partenaires sociaux. (Réf. 080550)
Le ministre du Travail, qui s’est exprimé à sa demande devant la commission parlementaire qui suit le pacte de Tolède, souhaite renégocier ave
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