Le ministre du Travail, François Rebsamen, s’est engagé à reprendre l’essentiel des mesures préconisées par le groupe de dialogue sur la lutte contre les discriminations au travail. Campagne de sensibilisation, promotion du testing, mise en œuvre d’un dialogue social sur le sujet, autant de mesures qui visent à aider à la prise de conscience du phénomène et à sortir du déni français sur le sujet. Jean-Christophe Sciberras, DRH France et Directeur des relations sociales de Solvay et président du groupe de dialogue, détaille pour Planet Labor les objectifs des mesures préconisées et retenues par le gouvernement, parmi lesquelles figurent également l’abrogation du caractère obligatoire du CV anonyme et la mise en place d’un référent égalité des chances dans les entreprises de plus de 300 salariés. Nonobstant ces travaux et les engagements du gouvernement sur cette question, la commission des lois de l’Assemblée nationale a adopté, le 27 mai, la proposition de loi « pour une action de groupe contre les discriminations »* déposée par le député socialiste Razzy Hammadi. Elle doit être examinée en plénière le 10 juin.
- Pouvez-vous rappeler le contexte de la création de ce groupe de dialogue sur les discriminations en entreprise ?
Jean-Christophe Sciberras. La feuille de route issue la conférence sociale de l’été 2014 a décidé de la mise en place d’un « groupe de dialogue » sur les discriminations au regard de la situation préoccupante en matière de discriminations dans le marché du travail français. Elle faisait alors mention des voies de recours collectives, plus précisément des modalités particulières d
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