Cette décision, qualifiée de « majeure » par les associations LGBT+, a été prise par un tribunal de l’emploi (ici) qui a donné raison à une salariée ayant travaillé près de 20 ans pour le fabricant automobile Jaguar Land Rover. Cette personne, qui a décidé de s’identifier comme femme en 2017, avait porté plainte contre son employeur pour harcèlement et discrimination après avoir subi des moqueries de ses collègues alors qu’elle venait travailler en robe. Sans soutien de sa direction notamment sur la question de l’accès aux toilettes, elle avait fini par démissionner en 2018 avant de s’adresser à un tribunal. Jaguar Land Rover a alors argué que cette ingénieure étant gender-fluid, soit une identité de genre mouvante, elle n’était pas protégée par l’Equality Act, qui couvre seulement la protection des personnes ayant officiellement changé de genre. Une position contredite par le tribunal selon lequel il est au contraire approprié «de verser des dommages et intérêts renforcés dans ce cas à cause du traitement odieux qu’a subi la plaignante et en raison de la position insensible» adoptée par le constructeur pour se défendre. Le 2 octobre, le tribunal décidera du montant à verser. «Au nom de Jaguar Land Rover, je voudrais présenter mes excuses», a déclaré le directeur RH du groupe Dave Williams, promettant que l’entreprise «s’efforce de progresser dans ce domaine». Le fabricant peut encore faire appel.
Grande-Bretagne : les salariés gender-fluid et non-binaires protégés par la loi anti-discrimination (jugement)
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