Jenny Holdcroft. Le travail temporaire a explosé bien au-delà de l'idée de base selon laquelle on y recoure sur une base temporaire, pour s'adapter à des besoins temporaires. Aujourd'hui on s'aperçoit que l’intérim remplace beaucoup d'emplois permanents et que des gens voient même leur travail transformé en emplois temporaires sans même s'en apercevoir. Autre élément fort du rapport : la détérioration des droits des travailleurs. Cela tient à la relation triangulaire à la base du travail temporaire – il y a une entreprise utilisatrice, un travailleur et une agence d’intérim. Cela prive les travailleurs de leurs droits fondamentaux de base, tels le droit d'adhérer à un syndicat et le droit à la négociation collective. L'adhésion à un syndicat est difficile pour des raisons qui dépendent des pays: parfois c'est illégal en tant qu’intérimaire; dans d'autres cas, ils ont le droit, mais n'en voient pas l’intérêt. L'une des principales raisons de l'adhésion syndicale reste en effet la négociation salariale. Or, dans le cas des intérimaires c'est quasi impossible : impossible de négocier avec l'entreprise utilisatrice, car ce n'est pas l'employeur, impossible de discuter avec l'agence qui sur le papier vous emploie, car elle n'a aucun contrôle sur les conditions salaire, celles-ci étant sous le contrôle de l'entreprise utilisatrice. Dans certains cas les travailleurs ne savent même pas qui les emploie.
l’intérêt. L’une des principales raisons de l’adhésion syndicale reste en effet la négociation salariale. Or, dans le cas des intérimaires c’est quasi impossible : impossible de négocier avec l’entreprise utilisatrice, car ce n’est pas l’employeur, impossible de discuter avec l’agence qui sur le papier vous emploie, car elle n’a aucun contrôle sur les conditions salaire, celles-ci étant sous le contrôle de l’entreprise utilisatrice. Dans certains cas les travailleurs ne savent même pas qui les
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