Trois candidats à la candidature au poste de Secrétaire général. Personne ne conteste que la Présidence de la fédération doive revenir à un représentant d’IG Metall. Et, de fait, Bertold Huber, actuel leader des métallos allemands, prendra la succession de Jürgen Peters, son prédécesseur dans cette dernière fonction. Il en va différemment pour le poste de Secrétaire général, qui n’a pas été renouvelé depuis 1989, et pour lequel trois candidats aux expériences syndicales différentes sont en compétition. Jyrki Raina, Secrétaire général de la fédération scandinave de l’industrie Nordic In, est soutenu par les poids lourds de la fédération internationale (IG Metall et les nordiques mais aussi la CSC). Il revendique ouvertement sa non appartenance à l’appareil (il est le seul à ne pas être en poste au sein de l’organisation) pour se présenter comme l’homme capable de changer le fonctionnement de la fédération. « Il faut renouveler la culture de cette organisation et la moderniser », déclare t’il. Selon lui, la FIOM doit devenir « plus dynamique, plus tournée vers des résultats visibles pour ses membres, plus transparente et permettre à ses affiliés d’influencer la décision et de participer à des actions conjointes ». Compte tenu de ses origines, il devrait également donner un coup d’accélérateur aux projets de fusion des fédérations internationales de l’industrie au sein d’une super fédération. Cette concentration syndicale est pratiquée par les pays scandinaves qui la défendent également à l’échelle européenne et internationale. Les pays du Sud, eux, ont leur champion en la personne de Fernando Lopes. Le fondateur et leader du CNM-CUT, syndicat de la métallurgie au Brésil, a l’expérience de la création d’un syndicat de conquête sociale et connaît les outils de mobilisation. Les fédérations qui le soutiennent sont plus nombreuses mais pèsent moins que celles qui soutiennent M. Raina : les australiens, les coréens, une partie des espagnols, des italiens et des français (CGT, CFTC, CFDT), etc. Elles voient en lui le Secrétaire général capable de mener la fédération internationale sur la voie d’une action revendicative forte, nécessaire pour diminuer le pouvoir des multinationales. Il a également pour lui de refléter le nouveau visage de la métallurgie d’aujourd’hui, moins euro-centrée, et dont le centre de gravité s’est déplacé dans les continents du Sud. Le dernier candidat est Rob Johnston, un britannique qui est responsable depuis plusieurs années au sein de la FIOM des secteurs naval, de l’acier des métaux non ferreux. Mais compte tenu des enjeux de fond de ce Congrès, les organisations membres sont d’accord pour faire en sorte d’éviter que le débat sur les personnes escamote celui sur les idées. Le comité exécutif du 21 mai et le comité central du 23 mai devraient donc aboutir à la désignation d’un seul candidat sur la base de compromis qui devraient permettre à ceux qui ont abandonné de conserver toutefois de l’influence au sein de la structure.
métallurgie d’aujourd’hui, moins euro-centrée, et dont le centre de gravité s’est déplacé dans les continents du Sud. Le dernier candidat est Rob Johnston, un britannique qui est responsable depuis plusieurs années au sein de la FIOM des secteurs naval, de l’acier des métaux non ferreux. Mais compte tenu des enjeux de fond de ce Congrès, les organisations membres sont d’accord pour faire en sorte d’éviter que le débat sur les personnes escamote celui sur les idées. Le comité exécutif du 21 mai
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