Autorisée à porter le foulard au travail, la jeune femme avait indiqué au collège par courriel, pendant les vacances d’été, son intention de ne plus serrer la main de ses collègues masculins, ce qui lui avait valu d’être licenciée à la rentrée. Le directeur du collège, situé dans un quartier “à problèmes” et comptant 25 % d’élèves d’origine turque et marocaine, avait vu dans l’attitude de Samira Dhari une “provocation”. Ce jugement est important dans le contexte néerlandais. Après de vifs débats l’an dernier, Job Cohen, le maire d’Amsterdam, avait accepté que des travailleurs sociaux musulmans employés par la ville refusent de serrer la main des femmes dans la rue. Depuis quelques semaines, le chef de file de la droite populiste Geert Wilders est au plus fort dans les sondages. Lors des prochaines élections législatives de 2011, il pourrait devenir le Premier ministre des Pays-Bas. Son programme tient en une formule : “non à l'islamisation de la société néerlandaise". Le jugement rendu le 11 mai marque une limite claire. Il n'est pas question de refuser de serrer la main de ses collègues de l’autre sexe aux Pays-Bas, où c’est la “norme du pays d'accueil” qui prime. Un licenciement pour ce motif ne pourra pas être invoqué comme une forme de discrimination devant la Commission pour l’égalité des traitements (GBH), qui défend habituellement le port du foulard islamique au travail.
rendu le 11 mai marque une limite claire. Il n’est pas question de refuser de serrer la main de ses collègues de l’autre sexe aux Pays-Bas, où c’est la “norme du pays d’accueil” qui prime. Un licenciement pour ce motif ne pourra pas être invoqué comme une forme de discrimination devant la Commission pour l’égalité des traitements (GBH), qui défend habituellement le port du foulard islamique au travail.
Planet Labor 15 mai 2009, n°090529- www.planetlabor.com
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