Suisse : une filiale du groupe allemand Bilfinger Berger, n°2 du BTP en Allemagne, est interdite d’activité en Suisse durant deux ans pour dumping salarial

Une sanction sévère. Pour la société allemande Bilfinger Berger Spezialtiefbau GmBH, dont le siège est situé à Francfort, il s’agissait d’une commande prestigieuse : la construction à Bâle des fondations de la « tour Roche », appelée à devenir, du haut de ses 178 mètres, la plus haute tour du pays. Mais l’aventure bâloise s’est transformée en « désastre » pour l’entreprise allemande. A l’automne 2011, des contrôleurs de la commission paritaire professionnelle du bâtiment dévoilent plusieurs cas de dumping salarial sur le chantier. Quinze employés ont perçu entre avril et novembre 2011 des salaires trop faibles et n’ont touché aucune indemnité, ou alors partielles, pour le travail effectué de nuit ou le samedi. Montant des arriérés de salaires : environ 90 000 francs suisses (env. 74 500 euros). L’affaire est d’autant plus gênante que la maison mère de l’entreprise, le groupe Bilfinger Berger, est dirigée par Roland Koch, ancien ministre-président de la Hesse et figure de proue du parti chrétien-démocrate d’Angela Merkel. Devant le refus de l’entreprise de payer, la commission paritaire saisit la justice. La sanction prononcée en mai par l’Office de l’économie et du travail du canton de Bâle-Ville est sévère : l’entreprise allemande est interdite d’activités durant deux ans sur tout le territoire suisse. « Cette interdiction ne vaut que pour cette filiale et non pour le groupe Bilfinger Berger », a précisé à Planet Labor Antonina Stoll, membre de la direction de l’Office de l’économie et du travail de Bâle-Ville. Outre cette interdiction, l’entreprise doit s’acquitter d’arriérés de salaires, d’une amende de 37 000 francs suisses (environ 30 000 euros), ainsi que d’une partie des frais de contrôle, ce qu’elle a fait au mois d’août. Début octobre, elle a retiré son recours contre l’interdiction d’activités prononcée à son encontre. Depuis lors, l’interdiction est pleinement effective.
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de Bâle-Ville est sévère : l’entreprise allemande est interdite d’activités durant deux ans sur tout le territoire suisse. « Cette interdiction ne vaut que pour cette filiale et non pour le groupe Bilfinger Berger », a précisé à Planet Labor Antonina Stoll, membre de la direction de l’Office de l’économie et du travail de Bâle-Ville. Outre cette interdiction, l’entreprise doit s’acquitter d’arriérés de salaires, d’une amende de 37 000 francs suisses (environ 30 000 euros), ainsi que d’une parti

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