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Accueil > Services bancaires > [Info mind Fintech] Banking-as-a-Service : Helios quitte Solaris pour Okali et Skaleet

[Info mind Fintech] Banking-as-a-Service : Helios quitte Solaris pour Okali et Skaleet

La néobanque verte Helios, lancée en 2021 en s’appuyant sur les services de l’Allemand Solaris, revoit son architecture bancaire. Selon nos informations, la fintech se tourne vers la solution française Okali (ex-SFPMEI) dans la perspective de gagner en indépendance. Elle change aussi de solutions de core banking, de cartes et de KYC.

Par Caroline Soutarson avec Antoine Duroyon. Publié le 07 février 2024 à 15h12 - Mis à jour le 09 février 2024 à 9h30
Helios
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Presque trois ans après son lancement, la néobanque verte Helios opère plusieurs changements dans l’infrastructure de sa solution. Parmi eux, le basculement du spécialiste allemand du Banking-as-a-Service Solaris (ex-Solarisbank), détenteur d’une licence d’établissement de crédit, vers Okali (ex-SFPMEI), émetteur de monnaie électronique (EME) français, racheté par le start-up studio du Crédit Agricole début 2022.

Comment La Fabrique by CA veut donner un nouveau souffle à Okali (ex-SFPMEI)

“Alors que nous avions entamé les démarches avec Solaris pour proposer l’Iban français à nos clients [service qui est proposé par ses concurrents directs Green-Got et OnlyOne depuis leurs débuts, Ndlr] et que nous connaissions quelques difficultés dans le processus, nous avons saisi l’opportunité de changer notre architecture et d’internaliser une partie des briques réglementaires et techniques”, explique la cofondatrice et présidente d’Helios Maeva Courtois. Contrairement à Solaris, qui englobe le core banking et l’agrément, Okali ne propose de gérer que le second aspect, réglementaire. En parallèle, ses clients peuvent choisir le système de core banking le plus adapté à leurs besoins ou même le développer en interne.

En troquant Solaris pour Okali, Helios choisit de profiter d’une plus grande liberté d’action. “Solaris gère tout mais nous rend ainsi dépendant de sa solution et de ses nouveaux développements. Avec l’offre d’Okali, plus souple, nous gagnons en autonomie opérationnelle. C’est une première étape pour internaliser des services, dans la perspective de l’obtention d’un agrément d’établissement de monnaie électronique ou d’établissement de paiement dans les prochains mois ou années”, prévoit Maeva Courtois. La dirigeante ne regrette toutefois pas d’avoir commencé avec Solaris. “Nous souhaitions une plateforme BaaS tout-en-un pour propulser nos comptes de paiement sur une version stable dès le premier jour. Avec son agrément bancaire, Solaris nous permettait aussi de flécher les dépôts vers les investissements à impact.” Un point également négocié avec Okali, qui cantonne ses fonds chez Crédit Mutuel. “Contrairement à Green-Got ou OnlyOne qui ne font que cantonner les dépôts, nous établissons des contrats pour investir dans des entreprises à impact”, souligne Maeva Courtois. Ce discours clamé depuis les débuts de la fintech est vivement critiqué par ses concurrents. “Une néobanque ne peut pas investir. L’argent est fongible. Une néobanque ne peut donc pas garantir que l’argent de ses dépôts ne finance pas un petit peu les énergies fossiles”, arguait par exemple Matthias Rouberol, cofondateur, directeur général et CTO d’OnlyOne en septembre 2023.

Migration

Les nouveaux clients d’Helios bénéficient du parcours via Okali, avec l’obtention d’un Iban français, “depuis fin 2023”, précise la présidente d’Helios. D’ailleurs, ce sont actuellement les seuls utilisateurs d’Helios à pouvoir bénéficier du produit d’assurance vie lancé en octobre 2023 par la fintech, en partenariat avec Goodvest. “La migration des anciens clients devrait prendre quelques mois. Ils pourront accéder à notre assurance vie après le changement de compte. Nous travaillons à fournir le parcours de migration le plus fluide possible, en essayant d’éviter un nouveau KYC par exemple”. “Nous faisons en sorte que le processus soit léger mais les clients doivent néanmoins faire d’eux-mêmes la demande de migration”, indique Sabine Fillias, directrice générale d’Okali et directrice capital innovation de Crédit Agricole SA. Au total, Maeva Courtois revendique “près de 20 000 clients” (contre 17 000 en septembre 2023).

Comment les néobanques à impact verdissent l’investissement

“La durée d’une migration BaaS varie fortement en fonction des organisations impliquées et du nombre de services à migrer, précise Solaris à mind Fintech. La protection des droits et des données des clients finaux est toujours au cœur du processus de migration, qui s’effectue sous contrôle réglementaire.”

Okali cible les fintech déjà passées chez des BaaS

En tant que fintech déjà lancée mais qui n’a pas encore atteint le statut de scale-up, Helios est le client cible par excellence d’Okali. La société souhaite en effet accompagner des “agents d’établissements régulés”, précise Sabine Fillias, donc déjà passés par des acteurs BaaS complets, comme Treezor, Swan ou Solaris. “Quand une start-up se lance, elle préfère tout trouver au même endroit. C’est plus simple, car elle n’a pas encore de vision bien définie de sa chaîne de valeurs et de coûts puisqu’elle se concentre sur son produit, exposait à mind Fintech en septembre 2023 la DG d’Okali. Nous cherchons des acteurs plus matures, qui ont commencé par une plateforme de BaaS complète mais ne supportent plus leurs problèmes technologiques et leur manque de flexibilité et de modularité, ainsi que l’aspect “boîte noire” de la compliance, que les plateformes délèguent peu.” 

Dans le portefeuille de clients d’Okali : PretUp (ex-Unilend), Limonetik, CashSentinel, Spendesk (qui s’apprête à migrer dans l’année vers son propre agrément d’établissement de paiement, lire notre étude de cas sur le sujet parue en février 2024), Blank, Kard et Helios désormais. Les fintech qui s’appuient sur Okali n’ont pas vocation à y rester indéfiniment, “même si nous gardons certains de nos agents longtemps, car ils ne souhaitent pas internaliser l’agrément qui implique un rehaussement de l’entreprise en termes de compliance, des discussions avec le régulateur, la réalisation de reportings, les rapports à Tracfin, etc.”, énumère Sabine Fillias. Au contraire, certains agents peuvent être poussés en dehors d’Okali lorsqu’ils atteignent une taille trop grande, comme Lydia par exemple.

Nouveaux prestataires de core banking, d’émission de cartes et de KYC

Okali apporte donc son agrément d’EME à Helios, mais pas le core banking system (CBS). La société est toutefois “agnostique au CBS, souligne Sabine Fillias. Nos clients ont la maîtrise de la chaîne de valeur et de leurs partenaires de technologiques, KYC, processeurs, fournisseurs de cartes, etc.”.
D’après les informations de mind Fintech, la néobanque a fait appel à la solution de CBS Skaleet (ex-TagPay) et au prestataire pour l’émission de cartes de paiement Enfuce, arrivé sur le marché français au printemps 2021, et qui travaille avec le challenger pour les entreprises Memo Bank. Interrogés, ni Maeva Courtois ni ces deux entreprises n’ont souhaité confirmer. La dirigeante déclare toutefois que “nous allons changer toutes les cartes” et que celle en bois sera toujours accessible. “Nous sortons aussi une nouvelle carte en plastique recyclé”, ajoute-t-elle.

Le Finlandais Enfuce se développe en Europe de l’Ouest

Créé en 2016, la solution one-stop shop scandinave pour l’émission de cartes de paiement Enfuce est agréée EME auprès du superviseur finlandais. Parmi ses services offerts aux entreprises, la fintech a aussi mis au point My Carbon Action, un calculateur d’empreinte carbone à partir des dépenses, en partenariat avec Mastercard et AWS. Au total, la société a levé 68,5 millions d’euros depuis ses débuts, auprès d’investisseurs tels que le géant chinois Tencent, Vitruvian Partners, Maki.vc, Visa, Nordea, LähiTapiola ou encore Finnvera. En novembre 2023, la fintech affirmait traiter plus de 2 milliards d’euros de transactions annuellement. Enfuce travaille notamment avec la plateforme britannique de prêts aux entreprises Funding Circle et la solution de gestion des dépenses professionnelles d’origine danoise Pleo.

La société a annoncé son intention de cibler le marché français au printemps 2021. Neuf mois plus tard, Enfuce communiquait sur son premier client dans l’Hexagone à savoir, le challenger Memo Bank, qui évolue sur le segment des entreprises. En 2023, l’entreprise a également noué un partenariat avec “Welcome Place [Welcome Account sous son nom commercial, Ndlr], une start-up française spécialisée dans les services bancaires, afin de lancer des cartes prépayées destinées aux réfugiés arrivant en France”, indique Enfuce à mind Fintech. “La France est un marché clé dans les plans d’expansion d’Enfuce. Nous pouvons traiter des paiements dans le monde entier, mais nous nous concentrons actuellement sur les marchés de l’UE, notamment la France, le Benelux, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Enfuce a une très forte présence dans les pays nordiques, son marché d’origine, et dispose actuellement d’équipes en Finlande, en Allemagne, en Suède et au Royaume-Uni”, précise la société.

Dans cette valse de prestataires, Helios change aussi de partenaire de KYC (know your customer). La fintech passe chez Ubble, prestataire partenaire d’Okali et de Skaleet racheté en 2022 par le PSP Checkout.com. “Ubble est certifié PVID (prestataire de vérification d’identité à distance, Ndlr) et permet une gestion plus fluide du KYC par rapport à Fourthline dont la solution n’était pas adaptée au marché français”, justifie Maeva Courtois.

Fourthline, nouveau venu en France

Le Néerlandais Fourthline est la solution de KYC choisie par Solaris pour l’onboarding des clients sur ses marchés étrangers. Sur son marché domestique, le BaaS travaille avec le spécialiste allemand de la vérification d’identité à distance IDnow. Créé en 2017, Fourthline travaille notamment avec la néobanque N26, les néocourtiers Trade Republic et Scalable Capital ou encore le spécialiste du BNPL Scalapay. 

L’acteur, dont l’agrément en tant qu’établissement de paiement aux Pays-Bas lui permet de pratiquer la tierce introduction, a annoncé son arrivée en France en octobre 2023 via une collaboration avec la néobanque pour les pros Shine (mise en vente par Société Générale). Deux mois plus tard, la société indiquait aussi avoir convaincu Qonto pour l’onboarding de ses clients français, italiens et espagnols. D’après le site de l’ANSSI, Fourthline n’est pas certifié PVID.

Solaris perd son dernier client en France ?

Du côté du BaaS allemand, ce changement stratégique d’Helios est une mauvaise nouvelle. Lancé en France en juillet 2021, Solaris compte deux clients en France deux ans et demi plus tard, confirme la société auprès de mind Fintech. Les deux néobanques à impact Helios et canB avaient été mentionnées par le directeur général France Jean-François Guillaumin dans un entretien pour mind Fintech en 2022. Néanmoins, ces deux clients sont sur le départ. Comme le révélait mind Fintech il y a quelques semaines, canB a cessé d’offrir ses services de paiement pour se concentrer sur son produit d’investissement en stablecoins et n’a par conséquent plus besoin de s’appuyer sur un prestataire bancaire. 

Si les raisons diffèrent, le résultat est le même pour la fintech allemande qui subit en parallèle des mesures de restrictions imposées par la BaFin. En effet, le régulateur allemand a demandé à Solaris, en décembre 2022, de “prendre des mesures pour garantir une bonne organisation de l’entreprise en matière de gestion des risques et de prévention du blanchiment d’argent”. En outre, la BaFin interdit “à Solaris de conclure de nouveaux partenariats de coopération” sans son accord – ce qui peut expliquer en partie pourquoi Solaris n’a convaincu que deux clients dans l’Hexagone, alors que la société revendique “environ 60 partenaires en Europe”. 

Les limitations auxquelles Solaris fait face – qui font écho à celles subies par N26 depuis fin 2021 – peuvent avoir des conséquences sur les clients du BaaS. Si Maeva Courtois assure qu’Helios “n’a pas été aussi impacté que les clients allemands” de Solaris, canB a subi un gel des onboardings sur l’Iban allemand durant environ un an, selon les informations de mind Fintech. Une traversée du désert survenue “sans signe annonciateur”, en attendant la mise en place de l’Iban français sur la plateforme, à l’été 2023.

Caroline Soutarson avec Antoine Duroyon
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