Un stockage de données accompagnées de directives claires. Après les scandales Lidl, Deutsche Telekom, Deutsche Bahn, Airbus, Müller et Deutsche Bank (v. dépêche nº 090435), l’hebdomadaire Der Spiegel (15.06) a révélé que la poste allemande avait stocké elle aussi, pendant des années, dans au moins deux de ses 82 centres de tri postaux en Allemagne des données très personnelles sur ses salariés à leur insu. Ces rapports contenaient notamment une description précise de troubles psychiques ou de problèmes cardiaques affectant certains salariés. Ils étaient souvent accompagnés de directives claires à suivre : inciter tel(le) salarié(e) à partir en préretraite ou à occuper un autre poste au sein de l’entreprise. Selon Uwe Bensien, porte-parole de l’entreprise contacté par Planet Labor, ces faits, datant de l’an dernier, sont « malheureusement vrais » et « intolérables ». « Nous présentons toutes nos excuses aux collaborateurs », a t’il déclaré. Mais selon lui, il s’agit de « cas isolés », « de fautes commises par certains managers » qui ont enfreint la Loi sur la protection des données personnelles ainsi que l’ensemble des règles en vigueur depuis des années au sein du groupe. Et d’ajouter : « Nous avons aussitôt pris des mesures adéquates ». Les rapports illégaux ont été détruits. Des cours de formation continue sur la protection des données ont été organisés dans tous les établissements et l’importance de ce thème a été rappelée à l’ensemble du personnel dans un courrier interne.
La liste de grandes entreprises allemandes accusées d’avoir enfreint la Loi sur la protection des données personnelles n’en finit pas de s’allonger outre-Rhin. Le14 juin 2009, la Deutsche Post a reconnu que des données relatives à l’état de santé et aux maladies de ses salariés avaient été stockées d’une manière illégale dans deux de ses centres de tri en Allemagne. Les cas ont été portés à la connaissance de la direction par les salariés eux-mêmes qui ont utilisé les mécanismes de contrôle int
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