Pendant plusieurs mois, le syndicat IG Metall et le constructeur américain de voitures électriques Tesla, qui a racheté fin 2016 la PME allemande Grohmann Automation, se sont livrés un bras de fer, l’IG Metall demandant à Tesla d’augmenter les salaires et de reconnaître les accords collectifs de la métallurgie. Très suivi Outre-Rhin, ce différend était présenté comme un conflit classique entre deux « cultures sociales » entre les Etats-Unis et l’Allemagne. Finalement, les deux parties sont parvenues à un compromis. La direction de Tesla Grohmann Automation a accepté une revalorisation salariale qui, selon les cas, pourra atteindre 25 % à 30 % du salaire précédent. A cela s’ajoute l’offre d’une garantie de l’emploi jusqu’en 2022. Pour autant, la direction de l’entreprise maintient son refus de reconnaitre les accords collectifs de branche. Interrogé par Planet Labor, le référent IG Metall de l’entreprise Patrick Georg revient sur les enjeux de la négociation et ses suites.
Clash « culturel » entre deux pratiques ? En novembre 2016, le constructeur américain de voitures électriques Tesla a acheté la PME allemande Grohmann Automation (700 salariés), située à Prüm, non loin de la frontière belge. Cette dernière fabrique les machines nécessaires à produire de très nombreux composants et pièces détachées d’automobiles, et notamment des éléments importants de batteries de voiture. Pour Tesla, qui a annoncé vouloir produire 500 000 exemplaires de sa nouvelle...
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