Allemagne : la mise en place d’un salaire minimum universel et l’égalité salariale dans l’intérim seront au coeur de l’action syndicale en 2012

Pour un salaire minimum universel et l’égalité salariale dans l’intérim. La 1ere conférence de presse de la Confédération des syndicats allemands (DGB), qui marque traditionnellement le début de la rentrée sociale outre-Rhin, a démarré par un mouvement d’humeur de son président Michael Sommer. Le parti conservateur d’Angela Merkel (CDU) a certes opéré une volte-face en annonçant, lors de son congrès en novembre dernier, la mise en place d’un salaire minimum négocié par les partenaires sociaux (v. dépêche n°110659), mais « depuis, rien ne s’est passé », a dénoncé le patron des syndicats allemands. « Que le salaire minimum légal soit fixé par une commission ou non (ndlr : objet des discussions au sein de la majorité) n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est la mise en place d’un salaire minimum qui annule tous les salaires inférieurs et qui atteigne le niveau nécessaire », soit 8,5 euros bruts de l’heure, a expliqué le leader syndical, ajoutant qu’il n’avait plus confiance à cet égard dans le gouvernement de coalition actuel. « Mais au plus tard à l’issue des prochaines élections fédérales (ndlr : en 2013), le salaire minimum fera l’objet d’une loi, j’en suis convaincu », a-t-il souligné. Deuxième priorité : les syndicats demandent que le principe de l’égalité salariale soit imposé dans le secteur de l’intérim, dès le premier jour de travail ou, au plus tard, à l’issue d’une courte phase d’intégration. « Les travailleurs intérimaires vivent dans une insécurité permanente (…) Ils sont pauvres en dépit de leur travail », a critiqué M. Sommer, estimant que la mise en place d’un salaire minimum de branche dans le secteur de l’intérim (v. dépêche n°110795) n’avait pas fondamentalement changé la donne.