Une remontée conditionnée par le facteur démographique. Les traditionnelles équations de l’absentéisme, « peur de perdre son emploi = baisse des arrêts maladies » et inversement « croissance économique = remontée de l’absentéisme » ne semblent plus s’appliquer à l’évolution de la courbe de l’absentéisme en Allemagne. Après avoir connu une baisse permanente des jours d’arrêts maladie, de 1975 à 2006, l’Allemagne voit son taux d’absentéisme remonter inexorablement depuis 2006. Cette année là, un taux plancher de 3,3 % d’absentéisme avait été atteint (5,3 % en 1975). Depuis, il remonte quelle que soit la situation économique du pays. En 2009, il était de 4,8 % après avoir été de 4,6 % en 2008, soit un temps moyen d’arrêt maladie de 17,3 jours. Pour le premier semestre 2010, la tendance se confirme avec une progression de 10 % par rapport au 1er semestre 2009. C’est ce que montre les statistiques produites par le ministère fédéral de la Santé à partir des données fournies par les caisses publiques d’assurance maladie, de même que l’étude réalisée par l’Institut de recherches de l’AOK (principale caisse d’assurance maladie allemande avec 25 millions d’assurés), le Wido, en coopération avec l’Université de Bielefeld. Pour les chercheurs, cette tendance est clairement à mettre sur le compte du vieillissement démographique qui touche la population allemande. Jochen Pimpertz, expert de l’Institut de l’économique allemande (IW) pour les questions sociales fait remarquer que ce « tournant » démographique devait bien un jour apparaître dans les statistiques. Mais il ne s’attend pas à ce que l’augmentation s’accélère, notamment suite aux efforts de plus en plus importants des entreprises pour protéger la santé de leurs salariés. Par ailleurs, les statistiques montrent que si le temps moyen d’arrêt maladie des travailleurs plus âgés est plus long, ces derniers sont en revanche moins souvent malades que leurs collègues plus jeunes.
K (principale caisse d’assurance maladie allemande avec 25 millions d’assurés), le Wido, en coopération avec l’Université de Bielefeld. Pour les chercheurs, cette tendance est clairement à mettre sur le compte du vieillissement démographique qui touche la population allemande. Jochen Pimpertz, expert de l’Institut de l’économique allemande (IW) pour les questions sociales fait remarquer que ce « tournant » démographique devait bien un jour apparaître dans les statistiques. Mais il ne s’attend p
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