Malgré une moyenne annuelle de 1,1 million de chômeurs à temps partiel en 2009, ainsi qu’une offre renforcée des pouvoirs publics dans le domaine de la formation professionnelle, les entreprises allemandes n’ont pas profité du surplus de « temps libre » de leurs effectifs pour renforcer leur offre, constate Claudia Bogedan, chercheuse au WSI et auteure de l’étude « La formation continue pendant la crise », publiée début juin 2010. L’extension massive des mesures de chômage partiel en Allemagne, fin 2008, a pourtant été accompagnée d’une campagne gouvernementale de soutien à la formation professionnelle continue intitulée « Qualifier plutôt que licencier ». Depuis fin 2007, le gouvernement allemand offre ainsi une prise en charge totale ou partielle des coûts de formation, et selon les cas d’une partie du salaire, aux entreprises ayant recours au chômage partiel et désireuses d’améliorer la formation de leurs salariés. Selon l’Agence fédérale pour l’emploi, le nombre de personnes à bénéficier du programme WeGeBau, pour les personnels à faible niveau de qualification, est tout de même passé de 4 138 en 2007 à 29 000 à la mi-2009. Le programme ESF-BA, lancé fin 2007 pour des personnels possédant déjà un haut niveau de compétences, comptait 15 000 bénéficiaires à la même date. Malgré ces chiffres positifs, l’étude montre qu’ils ne représentent cependant qu’une très petite partie du volume de la formation continue qui est le plus souvent entièrement gérée en interne par les entreprises. Sur ce point, les perspectives dessinées par les CE des entreprises allemandes montre que « la crise a eu un effet clairement restrictif sur la formation professionnelle ». Seulement 18 % des entreprises affectées par la crise ont augmenté leur offre. En revanche 81 % ont maintenu ou réduit leur niveau antérieur de formation. Parmi celles qui l’ont réduit (24 %), elles sont 46 % à l’avoir fait pour réduire leurs dépenses. Dans un autre tiers des entreprises, les personnes interrogées avouent que la direction de l’entreprise n’a pas pu identifier de besoin en formation, par faute de l’avoir défini et de savoir quelle formation lui sont nécessaires. 53 % des entreprises contactées ne se sont pas encore dotées d’un plan de formation du personnel et de gestion des carrières.
vent entièrement gérée en interne par les entreprises. Sur ce point, les perspectives dessinées par les CE des entreprises allemandes montre que « la crise a eu un effet clairement restrictif sur la formation professionnelle ». Seulement 18 % des entreprises affectées par la crise ont augmenté leur offre. En revanche 81 % ont maintenu ou réduit leur niveau antérieur de formation. Parmi celles qui l’ont réduit (24 %), elles sont 46 % à l’avoir fait pour réduire leurs dépenses. Dans un autre ti
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