Allemagne : l’IG Metall et le gouvernement veulent intensifier le débat autour du temps de travail « à la carte »

Flexibiliser le temps de travail pour défendre l’emploi régulier. « Nous avons besoin d’une politique créative de gestion du temps de travail, afin que la conciliation entre travail et vie privée ne soit pas oubliée » a déclaré Helga Schwitzer, membre de la direction de l’IG Metall, alors même que le syndicat fête les 50 ans du premier accord sur la semaine de 40 heures : « Nous avons pu voir à quel point les instruments permettant la flexibilité du temps de travail ont été importants pour préserver les emplois dans la crise », a-t-elle poursuivi, en faisant référence au chômage partiel et aux comptes épargne temps, entre autres. Selon elle, ces instruments doivent d’autant plus être développé que même avec une conjoncture favorable et un recul du chômage, les augmentations de productivité des entreprises laissent présager que de nombreux postes à plein temps disparus avec la crise dans les industries métallurgique, automobile et électrotechnique, ne seront pas recréés : « Si les entreprises remontent le temps de travail au niveau d’avant la crise, environ 300 000 emplois sur 3,4 millions dans le secteur pourraient disparaitre d’ici à 2012 », craint Mme Schwitzer qui estime qu’une semaine de 39,1 heures, le niveau moyen d’avant la crise, est définitivement trop élevé pour protéger l’emploi. « Nous devons rester à un niveau inférieur, sur le modèle de la semaine de 35 heures et négocier des accords collectifs qui permettent de créer un système de comptes et de modèles de temps de travail utilisables à la carte. C’est nécessaire pour protéger l’emploi et améliorer la protection de la santé des salariés ».