De 15 à 1000 apprentis en trois ans. « L’annonce de First Mail de vouloir faire monter en deux ans le nombre d’apprentis de 15 à environ 1000 nous rend très soucieux » explique Maik Brandenburger, porte-parole du syndicat DPVKom, partenaire junior de Verdi à la Deutsche Post : « Lors de la négociation des précédents accords collectifs à la Deutsche Post, la direction avait déjà menacé de transférer la plupart de ses activités de distribution de courrier vers First Mail. Nous avons réussi à bloquer cela par une clause qui est valable jusqu’à fin 2011. Mais nous craignons qu’avec le développement rapide de First Mail, Deutsche Post soit en train de se préparer à nous resservir la même menace quand la clause devra être renégociée ». First Mail s’est engagé à embaucher 300 apprentis en 2010 et 690 en 2011 avec un salaire mensuel de départ de 590 euros pour la première année. 1000 personnes de plus chez First Mail, ce n’est pas seulement cinq fois plus que les effectifs actuels, c’est aussi près de la moitié de l’offre d’apprentissage actuelle de la Deutsche Post. Ces apprentis suivront leur formation chez First Mail autant qu’à la Deutsche Post, mais ils seront embauchés chez First Mail : « Il était important pour nous de signer cet accord car nous tenons à ce que ce secteur professionnel reste soumis à des obligations de formation », explique Cornelia Hass, porte-parole de Verdi. Pour l’instant, Deutsche Post assure que cette filiale, dont les 180 employés sont, pour la plupart, salariés sur la base d’une rémunération horaire de 9,80 euros (contre 11 à 16 euros pour leurs collègues Deutsche Post) pour 38,5 heures hebdomadaires, cantonnera ses activités au Land de Rhénanie du Nord – Westphalie. Cependant, explique un porte-parole de Deutsche Post, « les prix proposés par First Mail nous permettent d’obtenir des contrats auxquels, sans cela, nous n’aurions pas accès ».
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