Argentine : le juge du travail impose une condamnation collective à un groupe d’entreprises dans une affaire de licenciement injustifié

Cette décision trouve son origine dans la plainte déposée à l’encontre d’un groupe d’entreprises du secteur de la construction par un travailleur qui considérait avoir été injustement licencié. Plutôt que de se limiter à réclamer des indemnités de licenciement uniquement à son ex-employeur, il décida d’étendre cette demande aux autres sociétés appartenant au même groupe que ce dernier. En effet, l’intéressé avait également presté ses services au sein de certaines de ces autres entreprises, parfois sous la direction des mêmes responsables hiérarchiques. En démontrant la pratique de mobilité du personnel au sein de cet ensemble d’entreprises, le demandeur a invité les juges à reconnaître un seul et même groupe économique responsable vis-à-vis de tous les employés. Le tribunal saisi a adhéré à ce point de vue en condamnant, au-delà de l’ex-employeur direct, le groupe dans son intégralité sur la base du critère de solidarité qui doit prévaloir aux relations entre les différentes sociétés qui le composent. Dans la sentence, le juge précise : « Deux ou plusieurs sociétés forment un ensemble économique permanent lorsque, à la communauté des capitaux et des sphères de direction qui existent au sein des entreprises intégrantes, s’ajoute la communauté de personnel, celui-ci étant considéré comme interchangeable, passant d’une entreprise à l’autre selon les besoins du moment, de sorte que se configure une seule et même relation de travail qui lie l’employé aux différentes sociétés ». Cette sentence ouvre la voie à une interprétation de plus en plus large de la Loi sur le Contrat de Travail (Ley de Contrato de Trabajo) qui impose de prendre en compte le critère de solidarité entre deux ou plusieurs entreprises « en cas de manoeuvres frauduleuses ou conduite téméraire » si ces entreprises, même si elles disposent chacune de leur propre personnalité juridique, sont sous le contrôle ou la direction d’une seule et même structure.
Cet article vous est offert gratuitement par la rédaction, car vous êtes actuellement en période d'essai.
Vous avez accès à nos contenus pendant 1 mois.

e plus en plus large de la Loi sur le Contrat de Travail (Ley de Contrato de Trabajo) qui impose de prendre en compte le critère de solidarité entre deux ou plusieurs entreprises « en cas de manoeuvres frauduleuses ou conduite téméraire » si ces entreprises, même si elles disposent chacune de leur propre personnalité juridique, sont sous le contrôle ou la direction d’une seule et même structure.



Planet Labor 2 avril 2009, n°090361- www.planetlabor.com



Document à télécharger
...
Vous avez une information à nous partager ?
Ce que vous devez absolument lire cette semaine
Les contenus essentiels de la semaine sélectionnés par la rédaction.
Voir tout
France : la conférence sociale sur le travail et les retraites se déroulera sans la principale organisation patronale
La réunion préparatoire au lancement de la conférence sociale sur le travail et les retraites, qui doit permettre de statuer sur le modèle du régime des pensions et son financement, s’est tenue le...
Espagne : une bonne partie du chemin vers la transparence salariale déjà fait ?
L’Espagne se prépare à l’entrée en vigueur de la transposition de directive européenne sur la transparence salariale, dont le délai est fixé au 7 juin 2026. Elle sera une nouvelle étape par...
5 novembre 2025
Italie : un décret-loi pour renforcer la sécurité au travail
Le Conseil des ministres italien a adopté le 28 octobre un décret-loi sur la santé et sécurité au travail, visant à prévenir et réduire les accidents. Le texte agit à la fois sur les pouvoirs et...
Roumanie : jusqu’à huit jours de télétravail par mois pour les parents d’enfants handicapés
Le Parlement roumain a adopté le 9 octobre un projet de loi visant à renforcer le soutien aux parents d’enfants handicapés jusqu’à l’âge de 18...
Les articles les plus consultés du mois sur mind RH
Ce sur quoi les lecteurs cliquent le plus le mois dernier.
Ce sur quoi les lecteurs cliquent le plus le mois dernier.
1
Espagne : une bonne partie du chemin vers la transparence salariale déjà fait ?
L’Espagne se prépare à l’entrée en vigueur de la transposition de directive européenne sur la transparence salariale, dont le délai est fixé au 7 juin 2026. Elle sera une nouvelle étape par...
5 novembre 2025
2
Italie : un décret-loi pour renforcer la sécurité au travail
Le Conseil des ministres italien a adopté le 28 octobre un décret-loi sur la santé et sécurité au travail, visant à prévenir et réduire les accidents. Le texte agit à la fois sur les pouvoirs et...
3
Étude mind RH – Les premiers enseignements des indicateurs sociaux de la CSRD
Les documents d’enregistrement universels des grandes entreprises européennes publiés en 2025 contiennent pour la première fois le reporting de durabilité exigé par la directive CSRD. Dans une...
4
Roumanie : jusqu’à huit jours de télétravail par mois pour les parents d’enfants handicapés
Le Parlement roumain a adopté le 9 octobre un projet de loi visant à renforcer le soutien aux parents d’enfants handicapés jusqu’à l’âge de 18...
5
Allemagne : la directive européenne sur la transparence salariale va obliger les entreprises à “entrer dans le dur”
L’Allemagne s’étant dotée d’une loi sur la transparence salariale dès 2017, les entreprises allemandes sont déjà partiellement sensibilisées sur la question. Mais le périmètre et les dispositions...
6
Italie : la directive européenne sur la transparence salariale, une grande marche à franchir
Le marché du travail italien se caractérise aujourd’hui aussi bien par son opacité sur les salaires que par des inégalités salariales importantes entre hommes et femmes. La mise en place de la...