La renégociation des accords collectifs dans le secteur du commerce, qui emploie 570 000 personnes, s’ouvrira le 24 octobre prochain. C’est la plus grosse négociation collective d’Autriche. D’ores et déjà, la négociatrice en chef des employeurs Bettina Lorentschitsch a annoncé la couleur. Elle demande de flexibiliser le temps de travail le samedi et d’ouvrir la voie au paiement des jours de congé non pris. Le syndicat du commerce GPA-djp ne veut pour l’instant rien entendre et demande...
Autriche : les employeurs du commerce veulent placer les négociations collectives sous le signe de » l’individualisation » du travail
Désaccord total entre partenaires sociaux. « Le commerce est en pleine évolution et nous devons y répondre de manière individualisée », a expliqué Bettina Lorentschitsch à l’occasion d’une conférence de presse, mercredi 3 octobre à Vienne. Mme Lorentschitsch, qui mènera la renégociation des accords collectifs pour 570 000 salariés du commerce pour la partie patronale, estime que la réglementation du travail le samedi, qui prévoit un maximum de deux samedis travaillés par mois, doit être supprimée. Elle demande également à ce que les employeurs obtiennent la possibilité de payer à leurs salariés les jours de congés non utilisés. Dans le même ordre d’idée, elle souhaiterait abolir la règle qui oblige les entreprises à accorder deux semaines de vacances aux apprentis pendant la haute saison, de mi-juin à mi-septembre. Selon elle, 30 à 40 % des salariés du secteur seraient favorables à de telles évolutions. La réaction du syndicat du commerce GPA-djp ne s’est pas faite attendre. Manfred Wolf, négociateur du côté des représentants des salariés, a opposé une fin de non-recevoir à Mme Lorentschitsch. Il est absolument opposé au paiement des jours de congé dans un secteur où les conditions de travail sont déjà difficiles. Et s’il est prêt à discuter de la question des congés, c’est dans un tout autre sens. Il estime ainsi que la règle qui n’accorde une 6ème semaine de vacances qu’aux salariés pouvant justifier de 25 ans de maison est d’une « injustice criante ». Quant à la question du samedi, elle ne peut être traitée dans le cadre des négociations collectives, plutôt dans celui du groupe de travail patronat/syndicat déjà mis en place. Avant de négocier toute mesure « d’individualisation » du travail, M. Wolf a expliqué qu’il attendait de voir de quel effort salarial les patrons autrichiens sont capables.
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