Autriche : les négociations collectives dans les chemins de fer débouchent sur une faible augmentation salariale

35 euros par mois, rétroactivement à partir du 1er juillet 2010, c’est l’augmentation salariale que touchera une partie des employés de l’ÖBB. Jusqu’à un salaire de 2100 euros bruts par mois, cette somme permettra de dépasser le taux d’inflation sur la période de calcul, soit 1,7 %. Christian Kern, nouveau PDG de l’ÖBB ainsi que Wilhelm Haberzettl, patron du syndicat vida et chef du conseil de surveillance de l’ÖBB, ont salué le fait que l’accord tienne au moins compte de la situation des « salariés qui travaillent durs pour un salaire mensuel net de 1500 euros », comme l’a déclaré M. Kern. Les salariés touchant un salaire situé entre 2100 euros et 4110 euros, toucheront la même augmentation. Dans leur cas, celle-ci ne permettra cependant plus de rattraper l’inflation. Au-delà, essentiellement le niveau de l’encadrement, il n’y aura pas d’augmentation du tout : «Ceux qui gagnent plus apportent ainsi un soutien à l’assainissement de l’entreprise. Etant donné les conditions actuelles, cet accord est le maximum que nous pouvions atteindre», a ajouté Christian Kern. Bon an mal an, l’Etat fédéral injecte environ 5 milliards d’euros dans l’ÖBB pour maintenir la société à flots. Celle-ci croule sous le poids de 16 milliards d’euros de dettes et le versement annuel d’environ 2 milliards d’euros pour 72 000 retraités. Principal adversaire des syndicats et de l’actuelle direction, Reinhold Lopatka, secrétaire d’Etat aux finances et membre du parti conservateur (ÖVP), s’est déclaré très déçu par le résultat : « Je ne suis pas du tout opposé à ce que les gens gagnent plus, mais quand le chiffre d’affaires de l’entreprise sera meilleur (…) Dans une entreprise lourdement déficitaire, les salariés doivent aussi faire des sacrifices pour améliorer la rentabilité ». M. Lopatka, qui ne manque aucune occasion de critiquer le système de mise en retraite précoce (52 ans) de l’ÖBB ainsi que, selon lui, la lenteur du processus de restructuration, a depuis longtemps choisit l’ÖBB pour cible, considérant que cette société publique fonctionne à l’opposé de toutes les règles de la gestion d’entreprise. L’ÖBB est en outre un bastion historique des syndicats et du parti social démocrate (SPÖ).
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0 retraités. Principal adversaire des syndicats et de l’actuelle direction, Reinhold Lopatka, secrétaire d’Etat aux finances et membre du parti conservateur (ÖVP), s’est déclaré très déçu par le résultat : « Je ne suis pas du tout opposé à ce que les gens gagnent plus, mais quand le chiffre d’affaires de l’entreprise sera meilleur (…) Dans une entreprise lourdement déficitaire, les salariés doivent aussi faire des sacrifices pour améliorer la rentabilité ». M. Lopatka, qui ne manque aucune occa

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