En juillet 2020, LDLC, entreprise lyonnaise de vente de matériel informatique (1000 salariés en France), faisait sensation en annonçant le passage aux 32 heures par semaine, sans perte de salaire, pour l’ensemble de ses salariés. Quelques mois plus tard, son président-fondateur Laurent de La Clergerie a obtenu la signature d’un accord d’entreprise avec les syndicats et se dit très confiant, à quelques jours de l’entrée en vigueur. Quels éléments l’ont-il poussé à prendre cette décision ? Le modèle est-il viable ? Qu’est-ce qu’implique ce changement pour les salariés ? Quels aménagements par rapport à la loi a-t-il fallu faire ? Planet Labor a interviewé le président de LDLC.
Pourquoi, en pleine pandémie, avoir lancé la mise en place des 32 heures ?
Laurent de La Clergerie : Cela fait longtemps que je travaille sur le bien-être au travail dans l’entreprise. Il y a un an, il y a eu un article sur Microsoft au Japon qui est passé aux 32 heures. Ils se sont rendus compte qu’il y avait 40% d’efficacité en plus pour ceux qui travaillent 4 jours. Cet article a infusé chez moi l’idée que le travail sur 32 heures libère un jour, du temps aux salariés et permet de...
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