Avec un faible taux de chômage (3,5 % en août 2014), une précarisation croissante chez les jeunes et les seniors, une culture d’entreprise marquée par le collectivisme et une hiérarchie très puissante, les ressources humaines paraissent immuables au Japon. Cependant, depuis moins de 5 ans, « le pays vit un véritable tournant en raison du renouveau générationnel et de la forte concurrence avec la Chine et la Corée ». C’est l’analyse de Pierre Tuvi, d’origine franco-japonaise et directeur associé de SyVision, un cabinet d’accompagnement à l’international. Planet Labor a interrogé ce spécialiste des ressources humaines sur les dernières grandes évolutions dans les entreprises nippones.
Quelles sont les particularités des ressources humaines japonaises ?
- Pierre Tuvi : Ce qui est frappant, au premier abord, c’est l’absence d’évaluation des ressources et donc la non identification des compétences : les responsables de ressources humaines au Japon n’ont jamais été formés à cela et ne comprennent pas l’utilité, par exemple, d’un entretien annuel. En effet, c’est l’équipe qui sera évaluée, les employés étant perçus comme des membres d’une grande famille. Il n’y a donc pas...
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