Un récent rapport alerte sur les conséquences de la baisse de la population active dans les régions frontalières sur le marché du travail luxembourgeois. (Réf. 06833)
« Le réservoir de main d’œuvre, constitué par les frontaliers, pourrait se tarir » titre le journal luxembourgeois Le Quotidien en rapportant les grandes lignes de l’étude démographique « Effets de l’évolution démographique sur le marché de l’emploi de la Grande Région » commandée par l’Observatoire interrégional de l’emploi (OIE) et publiée au début du mois d’août. Selon l’étude, la Grande Région ( comprenant en dehors du Luxembourg, la Lorraine, la Rhénanie-Palatinat, la Sarre, la Wallonie et la communauté germanophone de Belgique) est menacée de vieillissement accéléré qui devrait causer, à terme, une diminution de la main d’œuvre au Luxembourg. Ce n’est pas ce dernier qui est vraiment cause, puisque l’étude évoque une augmentation de 13,4 % pour la période 2005-2020. Ce pays peut également compter sur la Wallonie qui devrait, d’après les estimations, connaître une évolution positive de 4,6 %. En revanche, les tendances dans la Sarre, la Rhénanie-Palatinat et la Lorraine (respectivement – 7,5 %, – 4,6 %, -1,8 %) font peser le risque sur le Grand Duché de manquer de main d’œuvre. Pour éviter cela, l’étude évoque trois pistes qui ne sont pas très surprenantes. Tout d’abord, elle affirme la nécessité de maintenir plus longtemps les salariés dans un même emploi, afin d’améliorer le taux d’emploi des séniors (il est actuellement de 36,7% dans la Grande Région, soit 5,7% de moins que la moyenne de l’UE). Ensuite, elle préconise de faciliter l’accès au travail des femmes en insistant sur la compatibilité entre la vie professionnelle et la vie familiale. Enfin, elle souligne la nécessité d’investir dans les jeunes, tant quant à la formation initiale que continue.
e-europnews 30 août 2006, n° 06832- www.eeuropnews.com
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