La réforme devrait être introduite à l’occasion du budget 2023. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre Robert Abela au représentant du syndicat UĦM Voice of the Workers le 10 octobre. Elle doit permettre d’appliquer le salaire minimum légal aux chauffeurs ou livreurs travaillant en tant qu’indépendants pour des plateformes numériques. Ces derniers pourront donc être payés au moins 4,57 euros de l’heure, soit 792 € par mois pour un temps plein. Cette décision intervient à la suite d’une grève des livreurs de Bolt, en juillet, qui dénonçaient notamment une baisse drastique de leurs bonus d’heures de pointe (de près de 50 %). Le gouvernement travailliste devrait également réguler le contrat de travail et ouvrir le droit à l’indemnisation maladie et au paiement des heures supplémentaires. Le petit archipel méditerranéen semble ainsi anticiper le vote et la transposition de la directive européenne. Présenté en décembre 2021 (v. dépêche n°12820), le texte introduit une présomption de salariat à certaines conditions (surveillance, fixation de la rémunération ou encore la non autonomie dans le choix des tâches). Malte rejoint également l’Espagne et le Portugal, seuls pays européens à avoir introduit dans la loi une protection globale pour les travailleurs des plateformes (v. dépêche n°12869). Le gouvernement devrait préciser le détail des règles dans les prochains jours.
Malte : vers l’adoption du salaire minimum pour les travailleurs des plateformes
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