"Si rien n'est fait, la CNV sera morte et enterrée dans dix ans". Tel est l'avertissement, pour le moins inhabituel, lancé par Jaap Smit, qui a succédé le 1er juin dernier à René Paas à la tête de la CNV. Sa priorité va consister à obtenir de nouvelles adhésions et à encarter une nouvelle génération de salariés. L'objectif : renouveler la base des dix syndicats affiliés à la CNV, qui ne compte plus que 300 000 adhérents, contre 1,2 million pour la Fédération des syndicats néerlandais (FNV), la plus grande centrale des Pays-Bas. Ce n'est pas le moindre des paradoxes, souligne Japp Smit : "Aujourd'hui, les plus de 55 ans sont les plus mobilisés contre le passage de la retraite à 67 ans, alors que la réforme ne les concerne pas, puisqu'elle ne sera appliquée qu'à partir de 2020". Dans un entretien au magazine Zeggenschap, le secrétaire général de la CNV estime que les syndicats se doivent de réagir, s'ils ne veulent pas devenir "une fondation, sans membres pour influer sur les administrateurs". Le syndicat de cadres De Unie est le seul à avoir suivi une politique active pour favoriser l'adhésion de groupes non syndicalisés, les jeunes, les femmes et les "allochtones", comme on appelle aux Pays-Bas les citoyens issus de l'immigration. Il avait lancé, en 2005, une branche syndicale sur Internet, avec adhésion rapide, d'un simple clic, et à moindre coût. Cinq ans plus tard, cet "Internetvakbond" (e-syndicat) compte quelque 3000 adhérents.
es non syndicalisés, les jeunes, les femmes et les « allochtones », comme on appelle aux Pays-Bas les citoyens issus de l’immigration. Il avait lancé, en 2005, une branche syndicale sur Internet, avec adhésion rapide, d’un simple clic, et à moindre coût. Cinq ans plus tard, cet « Internetvakbond » (e-syndicat) compte quelque 3000 adhérents.
Planet Labor, 29 septembre 2010, n° 100680 – www.planetlabor.com
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