Les syndicats demandent des mesures, comme le report, en 2009, du passage de 19 % à 20 % de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), prévu pour cette année. De Unie, un syndicat de cadres, estime que 2 millions de salariés touchant des revenus “moyens” vont voir leur pouvoir d’achat reculer de 1 % en 2008, en raison d'une inflation plus importante que prévue. La hausse des prix à la consommation pourrait atteindre 2,75 % en 2008, au lieu des 2,25 % initialement estimés. Piet Hein Donner, le ministre des Affaires sociales, a opposé, le 7 avril dernier, une fin de non recevoir à ces demandes. Pour lui, il n’est pas question de prendre des mesures qui ne feraient qu’aggraver l’inflation. Aussi a-t-il recommandé des hausses prudentes de salaires. Après trois années de gel général des salaires (entre 2003 et 2006), les syndicats ont négocié des augmentations substantielles, à la faveur de la reprise économique (3 % de croissance en 2006 et 3,5 % en 2007). Du coup, les salaires ont augmenté de 2,1 % en 2007 et 2,7 % au premier trimestre 2008. La situation de plein emploi accentue la tendance. La rémunération d’un premier emploi pour un jeune diplômé a augmenté de 10 % en deux ans, selon le bureau d’études Hay Group, passant d’une moyenne de 28 785 à 31 710 euros bruts entre 2005 et 2007. Le gouvernement veut inciter les entreprises à chercher du personnel en dehors du groupe le plus recherché : les jeunes hommes, Néerlandais de souche. Aucune mesure spéciale n’est cependant envisagée pour favoriser l’emploi des travailleurs immigrés ou d'origine étrangère dont le taux de chômage est passé de 15 % à 9 % entre 2005 et 2007. Lors des rencontres sociales du printemps, le gouvernement mettra plutôt l’accent sur la participation des plus de 65 ans au marché du travail. Une façon de repousser, sans le dire, l’âge officiel de la retraite, tout en conservant le plus de flexibilité possible. Une incitation importante va être mise sur la table : 5 % en plus chaque année pour les versements de la retraite de base (AOW), à condition de travailler après 65 ans, même à temps partiel.
au marché du travail. Une façon de repousser, sans le dire, l’âge officiel de la retraite, tout en conservant le plus de flexibilité possible. Une incitation importante va être mise sur la table : 5 % en plus chaque année pour les versements de la retraite de base (AOW), à condition de travailler après 65 ans, même à temps partiel.
Planet Labor, 9 avril 2008, n° 080282 – www.planetlabor.com
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