C’est Harald Krüger, directeur du personnel de BMW, qui a annoncé la nouvelle dans une interview accordée le 24 octobre, à la Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung. Le constructeur automobile, qui ne s’est jamais distingué en matière de hauts salaires, a décidé de synchroniser la progression des bonus de ses managers et de ses ouvriers. Cette synchronisation ne devrait toucher que la part variable du salaire qui correspond à l’intéressement aux bénéfices. La part fixe et la part variable dépendant des performances personnelles ne seront pas concernées. Jusqu’à présent, BMW a calculé l’intéressement aux bénéfices en fonction de plusieurs critères mais à chaque fois à l’intérieur de chaque catégorie salariale : « Nous allons rendre la rémunération encore plus juste et plus transparente, nous y travaillons actuellement avec notre comité d’entreprise », a expliqué M. Kruger pour qui l’objectif premier de cette démarche est de supprimer le sentiment d’injustice qui règne au bas de l’échelle salariale et s’appuie sur une « fracture » qui grandit entre les salaires des managers et des ouvriers : « Notre objectif est d’installer une relation stable. En période difficile, avec moins de bénéfices, la fracture peut même se réduire : le management doit supporter un manque à gagner plus important que le travailleur sur la chaîne de montage». Chez BMW, le rapport entre la rémunération d’un ouvrier de la production (environ 40 000 euros/an) et celle d’un membre de la direction (environ 1 million d’euros/an) est de 1 à 25 et de 1 à 38 si l’on prend la rémunération de Norbert Reithofer, patron de l’entreprise. Ce qui reste faible si l’on établit le même rapport avec les dirigeants d’autres entreprises comme Josef Ackermann de la Deutsche Bank (1 à 349) ou Martin Winterkorn, patron de Volkswagen (1 à 162). Comme l’a expliqué Harald Krüger, le modèle définitif est encore au stade de la mise au point entre la direction et le CE de BMW. Aucun détail supplémentaire ni date d’introduction n’ont été mentionnés.
avec les dirigeants d’autres entreprises comme Josef Ackermann de la Deutsche Bank (1 à 349) ou Martin Winterkorn, patron de Volkswagen (1 à 162). Comme l’a expliqué Harald Krüger, le modèle définitif est encore au stade de la mise au point entre la direction et le CE de BMW. Aucun détail supplémentaire ni date d’introduction n’ont été mentionnés.
Planet Labor 6 novembre 2009, n°091014 – www.planetlabor.com
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