La majorité des cas de « violations graves de la loi» repérés chez Deutsche Telekom par les enquêteurs spécialisés du cabinet KPMG concerne des actions de « personal screening », c’est-à-dire la constitution de dossiers sur la vie privée et les habitudes d’employés de l’entreprise, de partenaires commerciaux, de journalistes ou de syndicalistes. Viennent ensuite les cas de « financial screening », où la situation financière et fiscale des personnes cibles a été mise à nue de manière tout à fait illégale. En troisième position, on trouve le contrôle de centaines de milliers de conversations téléphoniques, principalement de personnes extérieures au groupe. C’est le bilan atterrant des recherches diligentées par Deutsche Telekom afin de faire toute la lumière sur les activités de la cellule « KS 3 », le département de sécurité interne de l’entreprise, entre 1998 et 2007. Cette affaire avait été rendue publique en mai 2008 à la suite d’une plainte déposée par Deutsche Telekom contre un cabinet de détectives qui voulait faire chanter l’entreprise en rendant l’affaire publique (v. dépêche n°080428). Avant de s’étendre, l’affaire avait d’abord été présentée comme une opération circonscrite, déclenchée à la suite de fuites d’informations stratégiques dans la presse allemande. « Un renouveau culturel présuppose que l’on se souvienne du passé. Nous ne voulons pas l’oublier en dressant un mur du silence et de l’ignorance », a déclaré M. Balz. Les enquêteurs de KPMG ont travaillé à partir d’un fonds de 100 000 documents issus des archives de la sécurité de Deutsche Telekom. Ils ont notamment retrouvé des informations venant directement de dossiers du fisc et de la police, et donc acquis illégalement. A la lumière des délits étudiés et des témoignages d‘anciens responsables du département KS 3 ainsi que de détectives extérieurs à Deutsche Telekom, les infractions ne semblent pas suivre une logique ou un plan délibérés, mais plutôt avoir été commises au gré des désirs des responsables, petits et grands, du groupe. Le rapport s’étend peu sur l’identité et le nombre des personnes responsables, mais précise que des poursuites pénales sont ou seront engagées contre les coupables.
ublier en dressant un mur du silence et de l’ignorance », a déclaré M. Balz. Les enquêteurs de KPMG ont travaillé à partir d’un fonds de 100 000 documents issus des archives de la sécurité de Deutsche Telekom. Ils ont notamment retrouvé des informations venant directement de dossiers du fisc et de la police, et donc acquis illégalement. A la lumière des délits étudiés et des témoignages d‘anciens responsables du département KS 3 ainsi que de détectives extérieurs à Deutsche Telekom, les infract
…Vous avez une information à nous partager ?