Alors que les quatre grandes fédérations patronales allemandes (BDA, BDI, DIHK et ZDH) ont récemment apporté une soutien appuyé à la politique d'accueil des réfugiés très controversée menée par Angela Merkel, l'Institut de l'Économie allemande IW de Cologne, proche du patronat, a dressé un constat sans équivoque dans une étude publiée le 29 février : les réfugiés, faute de qualifications et de connaissances linguistiques suffisantes, ne permettront pas à l'Allemagne de résoudre son problème de pénurie croissante de main-d'œuvre qualifiée. Or cette pénurie demeure un enjeu existentiel et menace à terme la compétitivité et la prospérité du pays. Afin de relever ce défi, l'Allemagne a don besoin, en dépit des flux migratoires actuels importants, d'une nouvelle politique d'« immigration contrôlée » de personnel qualifié en provenance des pays tiers. L'IW a notamment appelé le gouvernement de grande coalition à mettre en place un « système à points », comme au Canada ou en Australie.
Désillusion. Début septembre, au début des premières arrivées massives de réfugiés outre-Rhin, certains responsables politiques et économiques avaient souligné les chances que représentaient les nouveaux arrivés pour l’économie allemande. L’arrivée des réfugiés peut être « une bénédiction pour le marché allemand de l’emploi », avait proclamé Andrea Nahles, ministre allemande des Affaires sociales et de l’Emploi. « La plupart des réfugiés sont jeunes, très motivés et qualifiés. C’est justement l
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