Alors que la question des migrants est âprement discutée outre-Rhin et menace l'avenir politique d'Angela Merkel, deux études récentes, l'une syndicale, de la Fondation Hans- Böckler et l'autre patronale, de la Fédération des employeurs allemands BDA, aboutissent aux mêmes conclusions : de nombreuses entreprises s'engagent en faveur de l'intégration professionnelle des réfugiés, par le biais notamment de stages. Mais elles se heurtent à une série d'obstacles, à commencer par les déficits linguistiques des réfugiés. Le nombre de demandeurs d'asile ayant trouvé à ce jour un emploi régulier est ainsi dérisoire. Alertée par ce constat, la chancelière allemande a invité les représentants de 120 entreprises, fondatrices du mouvement « Tous ensemble » (« Wir zusammen »), à un sommet mercredi 14 septembre au soir à la chancellerie, en vue d'analyser les initiatives déjà lancées par les entreprises et les nouvelles mesures à prendre pour accélérer l'intégration des réfugiés.
Beaucoup d’initiatives, très peu d’embauches. Devant l’arrivée importante de réfugiés l’an dernier (selon l’Office fédéral des statistiques, l’Allemagne a accueilli, en 2015, en déduisant le nombre de personnes déjà réparties, au total 298 000 Syriens, 80 000 Afghans et 60 000 Irakiens), les entreprises et fédérations patronales avaient annoncé haut et fort leur volonté de s’engager en faveur de l’intégration des réfugiés. Deux experts Andrea Müller et Werner Schmidt de l’Institut de...
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