A la tête d'IG Metall, premier syndicat d'Allemagne avec 2,3 millions d'adhérents, depuis 2015, Jörg Hofmann a été reconduit, le 8 octobre, à son poste par les délégués réunis en congrès national du 6 au 12 octobre à Nuremberg, mais à la surprise générale, il n'a recueilli que 71% des voix, contre 91,3% il y a quatre ans, enregistrant ainsi le 2e score le plus mauvais dans l'histoire du syndicat. Visiblement déçu par ce résultat, le leader syndical a toutefois essayé le lendemain de retrouver la confiance des délégués dans un discours-programme fleuve, à la fois combatif et complexe. Il a ainsi longuement détaillé l'ampleur des défis auxquels sont confrontées les entreprises de la métallurgie et de l'électrotechnique (mondialisation, digitalisation, protection du climat, passage à l'électro-mobilité, ...) et souligné que l'IG Metall comptait contribuer à façonner activement cette transformation. Il a annoncé notamment le lancement d'une campagne pour renforcer la "cogestion au niveau de l'entreprise" (Unternehmensmitbestimmung) et lutter contre l'érosion du système des accords collectifs.
Lignes de fracture. « Douche froide », « revers cuisant », … le score relativement faible obtenu par Jörg Hofmann a suscité l’étonnement de nombreux observateurs et donné lieu à une série de spéculations. Pourquoi le leader syndical, qui peut se prévaloir d’un bilan largement positif (à commencer par l’accord collectif de février 2018 permettant pour la 1ere fois à certains salariés de choisir entre plus d’argent ou plus de temps libre v. dépêche n°10892) a-t-il été ainsi sanctionné par la...
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