Compte tenu des bouleversements structurels déjà en cours, notamment dans l’industrie automobile, le syndicat allemand de la métallurgie IG Metall s’est dit prêt, le 24 janvier, à ne fixer aucune revendication salariale chiffrée pour les prochaines négociations collectives dans la métallurgie et l’électrotechnique, qui doivent démarrer mi-mars. Le syndicat entend plutôt négocier le plus rapidement possible avec les employeurs des mesures permettant de maintenir les emplois et de requalifier des milliers de travailleurs. À cette fin, il a proposé au patronat de signer un « moratoire pour un changement équitable » : les entreprises s’engageraient à renoncer à toute mesure unilatérale de licenciement, de fermeture de site ou de délocalisation. En contrepartie, le syndicat serait prêt à entamer immédiatement les pourparlers et à négocier un « paquet pour l’avenir » avant l’expiration de la clause de paix sociale fin avril. Si le patronat n’accepte pas cette offre d’ici le 3 février, date de la prochaine réunion de la direction de l’IG Metall, les négociations collectives se dérouleront selon la procédure habituelle, avec des grèves d’avertissement à la clé.
Annonce surprise. Lors de sa conférence de presse annuelle, tenue le 24 janvier à Francfort, Jörg Hofmann, le président de l’IG Metall a créé la surprise en ne fixant aucune revendication salariale chiffrée pour les négociations à venir. Car l’annonce de cette revendication fait partie du rituel des négociations. Lors des dernières négociations il y a deux ans, le syndicat avait demandé une augmentation des salaires de 6%. Seule exception à cette tradition : en 2010 en pleine crise...
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