Dans le monde de la formation duale allemand, une nouvelle tendance est en train de voir le jour : la formation « partielle ». L’idée est d’offrir des formations allégées (de 1 à 3 ans) par rapport au contenu des formations classiques du système par alternance, le tout sur la base d’un financement supporté par l’entreprise, mais aussi parfois par l’Agence fédérale pour l’emploi. Sous l’impulsion des fédérations patronales industrielles de Bavière, de plus en plus d’entreprises recourent donc à ce modèle moins coûteux, et qui permet d’améliorer l’employabilité de salariés peu qualifiés ou encore de jeunes qui ont raté le train de la formation professionnelle classique. L’intérêt est tellement grand que les Chambres de commerces et d’industrie allemandes viennent de lancer un projet pilote national. Face à ces développements, la Fédération allemande des artisans, mais aussi les syndicats s’inquiètent de la possible apparition d’un monde de la formation à plusieurs vitesses, voire d’une lente déqualification d’une partie des effectifs.
La Bavière, locomotive de la « qualification partielle ». C’est lors d’une rencontre avec la presse, fin février dernier, que le secrétaire général de la Fédération bavaroise des entreprises de la métallurgie et de l’électrotechnique (bayme vbm), Bertram Bossard, a présenté officiellement l’initiative de sa fédération intitulée « Initiative des employeurs pour la qualification partielle » (Arbeitgeberinitiative Teilqualifizierung). En réalité, l’initiative existe depuis 2007. Mais ce n’est...
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