a croissance économique, mais les milliards d’euros de coûts supplémentaires devront bien être financés via des augmentations d’impôts. Par ailleurs, la pression pour réduire les effectifs va aller en augmentant », a-t-il prévenu. L’accord trouvé dans la fonction publique devrait aussi avoir un impact non négligeable sur les négociations collectives qui sont en train de démarrer dans d’autres secteurs. L’IG Metall demande 6,5 % d’augmentation pour 3,6 millions de salariés des secteurs de la...
Allemagne : l’augmentation de 6,3 % dans la fonction publique va peser sur les autres négociations sectorielles
Qui dira mieux que 6,3 % ? Il aura certes fallu 40 heures de négociation d’affilée pour parvenir à un accord entre le président du syndicat Verdi, Frank Bsirske, et les représentants des employeurs de la fonction publique, le ministre fédéral de l’intérieur Hans-Peter Friedrich et le président des employeurs municipaux Thomas Böhle. Néanmoins, c’est la première fois en 6 ans qu’un accord dans la fonction publique aura été trouvé sans grève. Il débouche sur une augmentation en trois étapes étalées sur deux ans (3,5 % à partir du 1er mars 2012, 1,4 % aux 1er janvier 2013 et 1er août 2013) et concerne 2,16 millions d’employés publics ainsi que, très probablement, 685 000 fonctionnaires. Les deux parties se sont montrées satisfaites d’une augmentation jugée assez élevée. Pour le ministre Friedrich, les employeurs publics ont atteint la limite de ce qui était négociable, mais « nous voulons que les salariés du service public soient correctement payés », a-t-il déclaré. Quand à M. Bsirske, qui n’a pas atteint l’objectif de 6,3 % sur un an, il s’est tout de même montré satisfait que « les salaires réels 2012 et 2013 soient durablement garantis ». Du côté des communes, qui supportent le gros de l’augmentation puisqu’elles emploient 2 millions de salariés et 160 000 fonctionnaires, l’accord ne soulève pas un grand enthousiasme : « Pour de nombreuses communes, la limite du supportable n’est pas atteinte, elle est dépassée », a estimé M. Gerd Landsberg, secrétaire général de la fédération des villes et communes allemandes (DStGB) : « Nous comprenons que les salariés du public veuillent profiter de la croissance économique, mais les milliards d’euros de coûts supplémentaires devront bien être financés via des augmentations d’impôts. Par ailleurs, la pression pour réduire les effectifs va aller en augmentant », a-t-il prévenu. L’accord trouvé dans la fonction publique devrait aussi avoir un impact non négligeable sur les négociations collectives qui sont en train de démarrer dans d’autres secteurs. L’IG Metall demande 6,5 % d’augmentation pour 3,6 millions de salariés des secteurs de la métallurgie, de l’automobile et de la machine-outil. Les syndicats du secteur des banques (220 000 salariés) et de la chimie (550 000) veulent négocier des augmentations de 6 %.
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