Restaurer la confiance des différentes générations dans le système des retraites par répartition, soumis aux chocs de l’évolution démographique : telle est l’ambition du projet de réforme des retraites présenté le 13 juillet à Berlin par Hubertus Heil, ministre des Affaires sociales et de l’Emploi (SPD). Tenant compte à la fois des intérêts des retraités et des salariés, le ministre social-démocrate entend pour ce faire stabiliser le niveau des retraites légales à 48% des revenus nets (niveau actuel) jusqu’en 2025 et limiter à 20% au maximum le niveau des cotisations à l’assurance vieillesse. Outre cette double limite, le projet de loi, qui traduit les objectifs fixés par les partis de la grande coalition dans leur programme gouvernemental, prévoit une amélioration de la pension d’invalidité et des retraites pour les mères ayant eu des enfants avant 1992. Transmis aujourd’hui aux différents ministères, le projet d’Hubertus Heil, dont le coût est évalué à environ 35 milliards d’euros, devrait être adopté par le gouvernement après la pause estivale, puis soumis aux deux chambres à l’automne. Il devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2019.
Restaurer la confiance. En guise d’introduction, le ministre social-démocrate a rappelé que l’Etat social reposait sur une « promesse fondamentale » : les personnes ayant travaillé toute leur vie seront bien protégées dans la vieillesse. Cette promesse est garantie, selon lui, par le régime de retraite par répartition, qui constitue ainsi l’un des piliers de l’Etat social. « Nous voulons renouveler cette promesse et restaurer la confiance », a martelé Hubertus Heil, fustigeant à la fois les...
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