Des négociations inédites à la suite d’une situation inédite. Traditionnellement, l’ouverture des négociations dans la métallurgie et l’électrotechnique, secteurs clés pour l’industrie allemande avec environ 3,45 millions de salariés, est précédée par des conflits rituels et par l’annonce de la revendication salariale de l’IG-Metall, suivie par une contre-offre du patronat. Mais cette année, les choses pourraient se dérouler autrement car depuis début décembre, les sept directions régionales du syndicat négocient avec les organisations patronales correspondantes de nouveaux instruments de maintien de l’emploi. Les partenaires sociaux dressent en effet un bilan assez semblable de la gravité de la crise. Ainsi, lors d’une conférence de presse le 21 janvier, Martin Kannegiesser, patron de la Fédération patronale de la métallurgie Gesamtmetall, a averti qu’en dépit de signes de reprise, l’année 2010 risquait d’être plus dramatique encore que 2009 pour de nombreuses entreprises. Car ces dernières ont fait beaucoup d’efforts en 2009 pour maintenir leurs effectifs, ce qui a permis un « miracle allemand de l’emploi ». Mais ce dernier a eu son prix : recul dramatique du taux d’utilisation des capacités de production, chute de la productivité, entreprises très affaiblies. Selon M. Kannegiesser, ces dernières sont donc aujourd’hui dans l’incapacité de supporter tout coût supplémentaire. Le 25 janvier, le président de l’IG-Metall a à son tour averti que près de 700 000 emplois seraient menacés d’ici 2012 dans la métallurgie sans action « concertée » et « rapide » du gouvernement, des entreprises et des syndicats. « C’est pour cette raison que nous n’avons pas voulu attendre la fin des accords collectifs qui expirent fin avril pour entamer des négociations avec le patronat », a expliqué à Planet Labor un porte-parole d’IG-Metall.
orts en 2009 pour maintenir leurs effectifs, ce qui a permis un « miracle allemand de l’emploi ». Mais ce dernier a eu son prix : recul dramatique du taux d’utilisation des capacités de production, chute de la productivité, entreprises très affaiblies. Selon M. Kannegiesser, ces dernières sont donc aujourd’hui dans l’incapacité de supporter tout coût supplémentaire. Le 25 janvier, le président de l’IG-Metall a à son tour averti que près de 700 000 emplois seraient menacés d’ici 2012 dans la mét
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