Pour Ursula von der Leyen, star du gouvernement d’Angela Merkel, la nécessité d’instaurer un quota légal de femmes ne fait aujourd’hui plus aucun doute : ces dix dernières années, rien ou presque n’a changé, et les déclarations de bonne intention des entreprises sont restées lettre morte. « A l’heure actuelle, seuls 3% des postes dans les directoires des grandes entreprises sont occupés par des femmes et 12% dans les conseils de surveillance. Nous ne pouvons pas poursuivre à ce rythme d’escargot », a déclaré au quotidien berlinois Tagesspiegel (7.03) la ministre. Citant en exemple les PME allemandes, où 30% des postes à responsabilité sont déjà occupés par des femmes, Mme von der Leyen estime que les grandes entreprises n’ont aucune raison valable de s’opposer à l’instauration d’un quota de femmes de 30% dans les directoires et les conseils de surveillance d’ici 2018. La ministre de l’Emploi souhaite également demander aux entreprises de nommer une ou deux femmes susceptibles d’exercer un poste au sein du conseil de surveillance. « Avec leur accord, nous pourrions réunir ces candidates très talentueuses dans une base de données. Nous aurions ainsi un groupe de femmes, capables d’occuper un poste de direction, qui seraient disponibles lors des prochaines élections des conseils de surveillance en 2013 et 2018 ». La position de la ministre chrétienne-démocrate a de nombreux partisans … mais dans le camp adverse. Ainsi, le groupe parlementaire social-démocrate a adopté, le 6 mars, une proposition de loi qui prévoit l’instauration d’un quota légal de femmes de 30% dans les conseils de surveillance et de 20% dans les directoires, à compter de 2013, pour les postes nouvellement créés. Cette loi s’imposerait aux 1500 entreprises cotées en bourse. Mais à l’heure actuelle, le SPD est dans l’opposition et le parti d’Angela Merkel et son allié libéral (FDP) sont profondément divisés sur la question. La ministre de la Famille, Kristina Schröder, souhaite instaurer des « quotas flexibles » par voie législative, mais n’a pas réussi non plus à s’imposer (v. dépêche n°110083 et 110623). Il faudra peut-être attendre une directive européenne pour que cela change.
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