Réunis en congrès national du 13 au 17 mai à Berlin, les 400 délégués issus des 8 syndicats membres de la Confédération des syndicats allemands (DGB) ont longuement débattu de l’impact de la digitalisation de l’économie sur l’emploi. Ils ont appelé le gouvernement à mettre fin à l’exploitation des travailleurs sur les plateformes numériques et à jeter les bases d’un nouvel « Etat social 4.0 ». Mais le congrès a surtout fait ressortir les divergences de vue entre le parti conservateur d’Angela Merkel et les syndicats sur trois sujets, essentiels aux yeux des syndicats : le renforcement du système des accords collectifs, le refus par les syndicats d’un assouplissement de la législation sur le temps de travail réclamé par le patronat et l’introduction d’un droit au temps partiel temporaire, toujours controversée au sein de la grande coalition.
Mieux protéger les travailleurs des plateformes numériques. Réélu président du DGB avec 76,3% des voix (Un résultat plutôt mitigé. Il y a quatre ans, il avait recueilli 93% des voix), Reiner Hoffmann a estimé que la révolution numérique comportait des risques mais aussi des chances. « Le remplacement des activités monotones par des machines est une perspective formidable ». Mais pour saisir les opportunités offertes par la numérisation, il faut une politique qui garantisse que l’utilisation...
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