Autrefois farouches adversaires, le groupe familial Schaeffler, le CE du groupe et le syndicat IG Metall ont adopté, le 16 avril, un « pacte pour l’avenir » qui pourrait servir de modèle pour toute la branche automobile selon l’IG Metall. Dans cet accord, les parties s’engagent à mener à bien ensemble la transformation du groupe rendue nécessaire par les changements majeurs engendrés par l'électrification des motorisations et la numérisation, en tenant compte des intérêts de l’entreprise et des salariés. Le pacte vise aussi à associer les salariés aux processus de changement et à dissiper ainsi les inquiétudes suscitées par ces évolutions. Concrètement, l’accord prévoit la mise en place d’un comité de pilotage, composé à parité par des membres du directoire et par des représentants du CE et de l’IG Metall, qui donnera des conseils stratégiques sur les thèmes d’avenir. L’accord exclut en principe tout licenciement économique, sauf si le comité de pilotage estime qu’il n’y a pas d’alternative. L’équipementier automobile s’est aussi engagé à étendre la cogestion au sein du groupe.
Impliquer les salariés face au changement.Cet accord marque une nouvelle étape dans l’amélioration des relations, autrefois très conflictuelles, entre l’entreprise familiale et les représentants des salariés. En 2009, lourdement endetté après le rachat de son concurrent Continental, Schaeffler avait sollicité l’aide de l’IG Metall et accepté en contre partie d’étendre la cogestion au sein de son entreprise (v.dépêche n°090206). Neuf ans plus tard, l’entreprise vient de signer un pacte pour...
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