A peine la grève de deux jours des conducteurs de locomotive à la Deutsche Bahn était-elle terminée, lundi 20 octobre à l’aube, qu’une nouvelle grève de 35 heures était lancée, quelques heures plus tard, par le syndicat des pilotes d’avion Cockpit à la Lufthansa. Face à ces grèves à répétition, menées par des petits syndicats corporatistes, la chancelière allemande Angela Merkel (CDU) a averti qu’il existait de « nombreuses bonnes raisons » pour rétablir le « principe de l’unité syndicale » (une entreprise, un syndicat, un accord collectif) par le biais d’une loi. En charge de cette mission (prévue par le contrat de coalition), Andreas Nahles (SPD), la ministre du travail, a précisé que son projet de loi sur l’unité syndicale était en ce moment-même examiné par les ministères de la Justice et de l’Intérieur. Il sera ensuite soumis en novembre aux autres ministères, avant d’être adopté le 3 décembre par le gouvernement fédéral.
Des grèves à double tranchant. Lancés à une époque cruciale pour les voyageurs (début des vacances de la Toussaint dans 7 Länder et fin des vacances dans 4 autres), les mouvements de grèves à la Deutsche Bahn et Lufthansa ont de nombreux points en commun : ils ont été déclenchés par des syndicats corporatistes puissants en dépit de leur petite taille (GDL, syndicat des conducteurs de train, 34 000 adhérents ; Cockpit, syndicat des pilotes d’avion, 8800 adhérents), déterminés à paralyser...
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