Allemagne : un jugement accentue les doutes qui pèsent sur la nature du nouveau syndicat des services postaux

Le tribunal administratif de Cologne a estimé que le GNBZ ne pouvait prétendre à se former en association, le nombre d’adhérents déclarés par le GNBZ n’étant que de 19. Cette décision ne remet pas en cause l’existence du GNBZ en tant que syndicat, mais elle s’ajoute aux informations qui filtrent dans la presse et mettent en doute l’indépendance du GNBZ par rapport au NBZ, la fédération patronale des nouvelles entreprises du secteur postal : «Le droit de réunion pour défendre les conditions de travail est garantie par la constitution allemande et l’examen d’entrée pour se constituer en syndicat est assez facile», explique Rainer Jung, porte-parole de la Hans-Böckler Stiftung, la fondation de la Confédération des syndicats allemands : « On peut choisir la forme juridique que l’on veut. Beaucoup de grands syndicats n’ont d’ailleurs pas le statut d’association. En revanche, un syndicat doit prouver son indépendance financière par rapport à ses interlocuteurs patronaux. Il doit aussi prouver qu’il est suffisamment représentatif pour pouvoir négocier des accords collectifs. Ce qui suppose, mais n’oblige pas, à avoir une certain degré d’organisation syndicale. Etant donné qu’il n’existe pas d’obligation chiffrée légale, quand il y a un différent, cela se règle devant les tribunaux», précise-t-il à e-europnews. La décision du tribunal de Cologne n’empêchera donc pas au GNBZ de maintenir son activité. Mais la décision souligne le faible ancrage de la nouvelle formation et pose des questions sur son indépendance financière. Il semble avéré que les entreprises membres de la NBZ ont partiellement financé la dernière manifestation conduite par leurs propres salariés contre un salaire minimum trop élevé. La NBZ et le GNBZ revendiquent un salaire minimum horaire situé entre 6 et 7,5 euros/heure, contre 8 et 9,8 euros/heure pour le salaire minimum négocié entre Verdi et l’Arbeitgeberverband Postdienste (AGV).
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ne n’empêchera donc pas au GNBZ de maintenir son activité. Mais la décision souligne le faible ancrage de la nouvelle formation et pose des questions sur son indépendance financière. Il semble avéré que les entreprises membres de la NBZ ont partiellement financé la dernière manifestation conduite par leurs propres salariés contre un salaire minimum trop élevé. La NBZ et le GNBZ revendiquent un salaire minimum horaire situé entre 6 et 7,5 euros/heure, contre 8 et 9,8 euros/heure pour le salaire

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