Dans une nouvelle étude intitulée « Union-Busting en Allemagne », la fondation syndicale Otto Brenner a tiré la sonnette d’alarme : en dépit de la haute estime dont bénéficient les représentants des salariés au sein de la société allemande et du cadre juridique solide qui les protège, une partie des entreprises tente de s’opposer de façon systématique à la mise en place de comités d’entreprise ou d’enrayer leur travail, en recourant, comme aux Etats-Unis, aux services d’avocats spécialisés, d’agences de communication ou de détectives. Visibles depuis quelques années en Allemagne, ces mesures sont certes encore à des « années lumières » de celles pratiquées aux Etats-Unis, mais elles ne constituent plus des cas isolés, souligne la fondation syndicale.
Des réseaux d’acteurs spécialisés dans la lutte antisyndicale. Dans l’introduction de l’étude, Jupp Legrand, Directeur de la Fondation Otto Brenner, rappelle que le « modèle allemand » est encore aujourd’hui, comme sous la « République de Bonn », d’actualité : les syndicats sont des acteurs puissants, reconnus et respectés et le travail souvent effectué par des centaines de milliers de représentants des salariés au sein des CE jouit d’une grande estime. Mais selon le directeur, ce n’est...
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