Alors que la ministre de la Famille, Manuela Schwesig (SPD) continue à batailler au sein de la coalition gouvernementale pour faire passer son projet de loi sur l'égalité salariale, l'Institut de l'économie allemande IW, basé à Cologne et proche du patronat, a présenté le 13 juin une étude montrant l'inutilité d'une telle loi. Selon l'IW, le différentiel salarial homme/femme serait nettement inférieur à celui évoqué par la ministre et résulterait de choix personnels faits par les salariés sur lesquels l'Etat ne peut influer. Dans le même temps, une autre loi, qui avait été elle-aussi fortement décriée par le patronat, commence à produire ses effets. Selon l'Institut de recherche économique DIW de Berlin, la proportion de femmes au sein des conseils de surveillance des entreprises du DAX 30 a nettement augmenté depuis l'entrée en vigueur le 1er janvier 2016 de la loi sur les quotas de femmes dans les conseils de surveillance des grandes entreprises allemandes.
Des « choix personnels ». Selon l’Office des statistiques européen Eurostat, l’Allemagne arrive quasiment en tête des pays de l’UE caractérisés par un différentiel salarial hommes/femmes élevé, avec 21,6% en défaveur des femmes en 2014. Seuls trois pays font pire : la République tchèque, l’Autriche et l’Estonie. Mais selon l’Institut de l’économie allemande IW, ces chiffres sont peu significatifs. Car ils ne tiennent pas compte des facteurs qui ont une influence sur les salaires, notamment...
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