Lundi 10 septembre, la ministre présidente du Land de Thuringe, la conservatrice Christine Lieberknecht a présenté le « Projet de loi sur la fixation d’un salaire minimum universel » qu’elle compte proposer le 21 septembre prochain à l’approbation du Bundesrat. Le texte prévoit d’instaurer un tel salaire pour tous les secteurs d’activité en Allemagne. Une commission composée d’experts et de représentants des partenaires sociaux, serait chargé d’en fixer le niveau ultérieurement. Mercredi, le Land de Sarre, gouverné comme la Thuringe par une coalition conservatrice/sociale-démocrate, a annoncé qu’il soutiendrait également le projet. Avec ce ralliement, le projet de Mme Lieberknecht réunit une majorité de 37 voix là où 35 voix sont suffisantes. C’est donc paradoxalement deux Länder que le parti d’Angela Merkel codirige avec les sociaux-démocrates qui vont être responsables de l’arrivée d’un projet sur le salaire minimum universel au Bundestag. Dans la Chambre basse, les rapports de force sont évidemment moins favorables au projet que dans la Chambre haute. Parmi les groupes parlementaires de la majorité, le groupe libéral (FDP) continue à maintenir son opposition à un « projet qui détruirait des emplois ». Quant au groupe conservateur (CDU/CSU), le plus important, il est divisé. Une partie des députés est d’accord avec leurs collègues du FDP. Une partie, soutenue par Merkel, prône l’établissement de commissions sectorielles chargées de définir des salaires minima dans les branches qui le demandent. Enfin, un dernier groupe soutient le projet de la Thuringe, tout comme le font les partis de l’opposition écologiste et de gauche. Si le projet de loi passe le cap du Bundesrat, il n’est pas sûr que le Bundestag l’adopte. Sur le sujet, le front de droite n’est cependant plus aussi solide qu’il y a quelques années et une surprise est tout à fait probable : « Je ne peux que conseiller au FDP de ne pas ignorer plus longtemps les réalités de la vie de beaucoup de citoyens. Une personne sur cinq touche aujourd’hui un salaire trop bas et nous savons que la tendance s’accentue. Ceci doit nous alerter et nous devons enfin agir au service des gens sans tenir compte de notre appartenance politique», a déclaré Mme Lieberknecht.
lègues du FDP. Une partie, soutenue par Merkel, prône l’établissement de commissions sectorielles chargées de définir des salaires minima dans les branches qui le demandent. Enfin, un dernier groupe soutient le projet de la Thuringe, tout comme le font les partis de l’opposition écologiste et de gauche. Si le projet de loi passe le cap du Bundesrat, il n’est pas sûr que le Bundestag l’adopte. Sur le sujet, le front de droite n’est cependant plus aussi solide qu’il y a quelques années et une...
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