Un salaire minimum contre le « dumping salarial ». Officiellement, l’Allemagne libéralisera ses services postaux à partir du 1er janvier 2008, soit un an avant la date prévue par l’Europe. De fait, ceux-ci sont déjà largement ouverts à la concurrence. Le monopole de la Deutsche Post AG se limite aujourd’hui aux lettres de moins de 50 grammes, mais seulement à service égal. Ainsi, une lettre de 20 grammes peut être confiée à la PIN AG, entreprise postale créée par trois grands éditeurs de presse allemands, à condition qu’elle soit oblitéré avec un timbre de la PIN AG, moins cher que celui de la Deutsche Post (0,48 euro contre 0,55 euro), ou alors qu’elle soit livrée dans la journée au lieu du lendemain. Même si à terme, une dizaine d’entreprises concurrentes de la DPAG, tout au plus, peuvent espérer s’établir sur ce nouveau marché, elles sont actuellement plusieurs centaines à vouloir tenter leur chance et à bâtir leur réseau. Ainsi, pendant que la DPAG a supprimé 33 500 emplois (sans licenciements économiques) depuis 1999, la concurrence en a embauché 17 000 et en emploie actuellement 45 000, dont près de 60 % tombent sous le statut des « mini-jobs » (base de 400 € pour 15heures hebdomadaires). Ce qui explique pourquoi Verdi et la DPAG font, ensemble, le siège du gouvernement fédéral pour que le secteur de la poste obtienne le droit de se doter d’un salaire minimum d’environ 7,50 bruts de l’heure.
aussi légal qu’indiscutable : « C’est la loi fédérale qui le décrète et il est vrai que nous n’avons rien contre cet ajustement. Nous ne comprenons pas les menaces de grève de Verdi, d’autant que le statut des fonctionnaires leurs interdits de faire grève », a déclaré Uwe bensien, porte-parole de la DPAG à eeuropnews. Les syndicalistes ne voient la chose du même œil. Ils estiment que l’application d’une telle mesure pourrait conduire à des suppressions d’emplois chez les 130 000 autres salariés
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