Après huit années de divorce, les trois centrales syndicales CGT argentines ont officiellement scellé leur réunification le 22 août, au terme d'un congrès en grande pompe et d'un processus de rapprochement de plusieurs mois motivé par l'arrivée au pouvoir d'un nouveau président de centre-droit et la multiplication des licenciements de masse. "Nous allons être à la hauteur des circonstances (...) des temps difficiles nous attendent", a lancé Luis Barrionuevo, dirigeant de la nouvelle CGT.
La « Confédération générale du travail de la République d’Argentine » avait en effet implosé au fil des 12 années de mandats Kirchner (Nestor puis Cristina Kirchner, 2003-2015), gouvernement de centre-gauche populiste, structurellement favorable aux syndicats. Dans ce pays où les frontières entre organisations syndicales, partis et élus sont extrêmement poreuses et fluctuantes selon les mandats, les dernières années de la présidence Kirchner avaient achevé d’inscrire les différences de...
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Auteur.e.s de l’article
Flora Genoux
Pigiste