Le nombre de condamnations d’entreprises pour harcèlement moral institutionnel, progresse au Brésil, avec 53 condamnations jusqu’à la fin 2012. C’est ce qu’explique Adriana Calvo, avocate et professeure en droit du travail à la Fondation Getúlio Vargas (FGV) de Rio, lors d’un entretien accordé à Planet Labor. La juriste a réalisé un inventaire des condamnations au Brésil, dans le cadre de sa thèse de doctorat consacrée à ce sujet, soutenue l’an passé à l’université pontificale catholique de São Paulo (PUC-SP). Elles ont très souvent pour origine une action individuelle en justice, empêchant un montant d'amende suffisamment dissuasif.
- Quelle différence faites-vous entre harcèlement moral individuel, collectif et institutionnel ?
Adriana Calvo. Même les avocats et les juges font cette confusion, parce que la notion de harcèlement est nouvelle au Brésil ! Comme pour l’individuel, le harcèlement moral collectif reste interpersonnel. Un responsable humilie un ou des salariés. La différence avec le harcèlement moral institutionnel, c’est qu’il n’est pas intégré dans la culture de l’entreprise. Le harcèlement moral...
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