Dennis Williams, l'ancien président du syndicat américain de l'automobile UAW (United Auto Workers) vient d'être inculpé pour détournements de fonds. Il risque 5 ans de prison et 250 000$ d'amende. C'est le 15e inculpé par le procureur fédéral Matthew Schneider dans cette affaire de corruption. Dennis Williams, qui fut le numéro un de l'organisation de 2014 à 2018 est accusé, avec son successeur à la tête de l'UAW, Gary Jones d'avoir détourné 1,5 million de $ (v. dépêche n°11500). Les observateurs de l'industrie automobile se demandent même si les pouvoirs publics ne devraient pas nommer un contrôleur indépendant pour assainir le syndicat, comme cela avait été fait avec les Teamsters. Mais pour l'instant, le procureur fédéral assure qu'il préfère laisser le nouveau président, Rory Gamble, mettre en place les réformes nécessaires.
Cet argent, censé financer des conférences et des formations pour les responsables du syndicat, a en fait été dépensé en locations de villas à Palm Springs, sorties de golf, bonnes bouteilles, repas, bijoux et cigares. L’ex-président est aussi soupçonné d’avoir été payé par Fiat Chrysler, pour placer un syndicaliste ami au cœur du conseil d’administration de son concurrent General Motors. Ces lourdes accusations font peser des suspicions de corruption sur l’ensemble de l’UAW, ses 400 000...
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