que l’on compte. Il faut faire la part entre le financement des organisations syndicales elles-mêmes et le coût du droit syndical dans les entreprises ou les administrations (soit le coût des décharges horaires, des autorisations d’absence, voire des emplois mis à disposition des syndicats, pour participation – et préparation des réunions – des diverses instances représentatives du personnel). Dans la réalité du fonctionnement des syndicats, il est en fait difficile de faire la part des choses.
…France : interview de Dominique Andolfatto, chercheur en sciences politiques, sur le financement des syndicats
Dominique Andolfatto. En fait, tout dépend ce que l’on compte. Il faut faire la part entre le financement des organisations syndicales elles-mêmes et le coût du droit syndical dans les entreprises ou les administrations (soit le coût des décharges horaires, des autorisations d’absence, voire des emplois mis à disposition des syndicats, pour participation – et préparation des réunions – des diverses instances représentatives du personnel). Dans la réalité du fonctionnement des syndicats, il est en fait difficile de faire la part des choses. Les frontières entre le fonctionnement des organisations et l’exercice du droit syndical sont poreuses. À cela vient s’ajouter aussi le budget des comités d’entreprises (CE), dont certains défraient de façon récurrente la chronique (judiciaire). Ces derniers touchent, en effet, de la part de leurs entreprises respectives une double subvention : pour leur fonctionnement, d’une part, et pour les différentes actions mises en œuvre en direction des personnels, d’autre part. Or, il semble qu’une partie des subventions de fonctionnement des CE alimenterait indirectement le fonctionnement des organisations syndicales. À tout le moins, que certains syndicalistes en charge de comités d’entreprise – puisqu’il s’agit d’institutions gérées par les représentants du personnel et, donc, le plus souvent par des syndicalistes – sont avant tout absorbés par le fonctionnement de leurs organisations syndicales respectives. Là encore, la frontière apparaît poreuse entre les syndicats et la « machine » syndicale. Enfin, il semble qu’une partie des crédits pour les actions des CE en direction des personnels concernés seraient réinjectés dans cette même « machine » syndicale à travers, par exemple, des surfacturations de certains achats et donc de ce qui seraient des rétrocommissions au profit de ce qu’on appellera la « galaxie » syndicale.
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