Le 11 octobre, la Première Ministre Theresa May a fait part de son intention d'obliger les employeurs à publier leur écart salarial ethnique, de la même façon que la loi contraint depuis 2017 les grandes entreprises à révéler l'écart salarial homme-femme (v. dépêche n°10630). Pour avancer dans ce projet, une consultation a été ouverte. Elle permet jusqu'à janvier aux employeurs britanniques de dire quelles informations ils pensent être en mesure de fournir sur cette question sensible et de s'entendre également sur le mode de calcul. Cette démarche gouvernementale - qui fait écho à la publication l'an dernier d'un rapport choc pointant du doigt le manque de diversité dans le monde du travail (v. dépêche n° 10091) - a été très bien reçue par la confédération patronale CBI : «La transparence peut être un catalyseur d'actions pour mettre fin à l'écart salarial ethnique de la même façon que cela a fonctionné pour le genre», a estimé Matthew Fell, responsables des politiques britanniques du CBI. Outre ce projet, le gouvernement a également révélé l'établissement d'une charte "Race at work", dont le contenu n'a pas été dévoilé, et qui fixe des principes aux entreprises voulant booster leur diversité. Cette charte aurait déjà été signée par des géants du public comme le service de santé NHS mais aussi dans le secteur privé par Lloyds Banking Group ou encore le cabinet de consulting KPMG.
Lien vers la consultation ici
Planet Labor, 12 octobre 2018, nº10851- www.planetlabor.com
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