Choquées par le licenciement soudain de 800 marins par la compagnie P&O Ferries (v. dépêche n°12984), plus de 1 000 entreprises ont demandé, le 20 avril, au Parlement, de réformer le Companies Act 2006. Cette loi constitue la principale source du droit britannique des sociétés. Les signataires de cet appel – parmi lesquels se trouvent la compagnie d’eau Anglian Water, les supermarchés Iceland ou encore les boissons Innocent Drinks – aimeraient plus particulièrement modifier l’article 172 afin de contraindre les dirigeants à aligner les objectifs d’entreprise sur des préoccupations environnementales et sociétales. Actuellement, un patron se doit simplement de « promouvoir le succès de l’entreprise (…) En l’état actuel, le Companies Act permet toujours à certaines entreprises de chercher à faire du bénéfice aux détriments des salariés, de la société et de l’environnement », a regretté Mary Portas, experte britannique réputée de la grande distribution, par ailleurs co-présidente de la campagne Better Business Act Campaign lancée il y a un an. « Nous devons actualiser nos lois afin qu’une décision comme celle-là (celle de P&O), ne puisse jamais être prise à nouveau au sein d’un conseil d’administration britannique », a-t-elle insisté. Ces dirigeants espèrent que leur requête sera prise en compte dans le prochain discours de la Reine, prévu le 10 mai, et qui définira les nouvelles priorités du gouvernement.
Grande-Bretagne : un collectif d’entreprises réclame des règles de gouvernance plus éthiques après le scandale P&O
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